Retranscription des premières minutes :
- Allez, Sud Radio, 5h50, c'est l'heure d'accueillir notre lève-tôt du jour. On prend la direction ce matin de Châlons-sur-Saône pour retrouver un poissonnier.
- Alexandre Lamour, bonjour. Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Bah ça va bien. Et vous, surtout ? Très très bien. Merci de nous mettre en avant, parce que c'est tellement rare à la radio. Ça fait plaisir.
- Bah écoutez, c'est important pour nous, voilà, de mettre en avant ceux comme vous qui se lèvent tôt et qui font tourner ce pays, et puis de découvrir aussi des métiers. Alors le métier de poissonnier, on le découvre pas forcément, mais c'est important quand même d'en parler vous-même, parce que chacun, il met un petit peu sa touche personnelle. Vous-même, vous êtes poissonnier. Alors vous aviez un peu ça dans le sang, c'est ça ? C'est une histoire de famille ? Oui, oui. C'est même plus de luçan, c'est de l'eau de mer qui coule dans les veines.
- Oui, bah oui.
- Est-ce que vos parents avaient déjà une boutique, c'est ça ? Oui, mes parents avaient une boutique. Mes arrière-grands-parents, arrière-arrière-grands-parents étaient marins-pêcheurs sur étapes sur mer.
- Et puis ça remonte à il y a 400 ans à peu près, vous voyez. Donc c'est pas tout nouveau.
- Une belle tradition. Oui, voilà.
- Bon. Et alors vous, vous avez décidé... Alors vos parents étaient plutôt du côté de la Bretagne, c'est ça ? Normandie, juste à côté du Mont-Saint-Michel, puis après à Châlons-sur-Saône.
- En boutique, par contre, voilà.
- Alors en boutique, vous, vous avez pris une décision différente, parce que vous êtes sur les marchés, c'est ça ? Oui, oui, c'est ça. Je suis itinérant, ouais.
- Itinérant. Et alors, racontez-nous les poissons du moment, ceux que vous vendez particulièrement sur les marchés.
- En ce moment, le poisson est assez rare, on va dire, parce qu'à partir de ce matin, c'est la saison de la coquille Saint-Jacques qui démarre.
- Hum.
- Donc tout ce qui est petits bateaux, ils sont équipés pour la pêche.
- Pour la pêche à la coquille. Donc on a beaucoup moins d'apports en criée. Mais bon, on reste sur des classiques.
- On va avoir tout ce qui est eldoré, cabillaud, l'éternel saumon, parce que c'est le poisson préféré des Français.
- Oui, c'est vrai. Vous parlez aussi des poissons blancs. Voilà, ça fonctionne aussi.
- Oui, le poisson blanc sans arrêt, c'est la star des étals.
- Oui, parce qu'on n'a pas envie de s'embêter à enlever les arrêts. Ça dit beaucoup aussi de notre société, d'une certaine manière.
- On n'a pas envie de s'embêter. On veut faire ça rapidement. Voilà. Mais il faut prendre le temps. De temps en temps, il faut en profiter.
- Et puis vous aussi, vous donnez des conseils forcément à vos clients. Et puis j'imagine que vous leur proposez d'autres poissons pour leur permettre de découvrir d'autres choses.
- Oui, oui, tout à fait. Déjà pour leur proposer une alternative des fois moins chère, parce que malheureusement, la ressource est en train de se raréfier.
- Oui.
- Donc on essaye de leur apporter des produits quand même avec...
- Avec des prix de vente plus faibles, on va dire. Donc c'est notre job. On est là pour proposer des recettes, des produits qu'ils ne connaissent pas.
- Et souvent, quand ils testent, c'est adopté.
- Alors donnez-nous, je ne sais pas, un poisson ou deux qu'on connaît assez mal et qu'on pourrait découvrir.
- Et quoi ? C'est même pas forcément le poisson. On connaît des fois le poisson. Mais des fois, ce sont des sous-produits. Par exemple, la raie, les grosses ailes de raie ont des joues.
- Oui.
- Et la joue de raie, par exemple, c'est un des poissons les plus fabuleux qui existent. C'est le plus simple possible. Ça se cuit comme une noix de Saint-Jacques à la poêle avec du sel et du poivre.
- Et il n'y a pas d'arête. Et c'est fabuleux.
- Ah bah c'est noté. Effectivement, c'est noté. Écoutez, je vais essayer ça. Et puis pour ceux qui nous écoutent aussi, c'est un bon conseil aussi pour découvrir autre chose.
- Ils viennent d'où, vos poissons ? Comment vous fournissez ? Du côté de Châlons-sur-Saône ? Ah bah moi, j'achète directement sur les criets.
- Là, par...
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