Retranscription des premières minutes :
- Allez, sur Sud Radio, c'est l'heure d'accueillir tout de suite notre lève-tout du jour. On file du côté de Montferrat, c'est dans le département de l'Isère, avec Marine Baudet.
- Bonjour, Marine. Oui, bonjour, Benjamin.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la co-gérante de la fromagerie Baudet, de votre nom. Et j'ai envie de vous dire félicitations tout d'abord, puisque vous avez été sacré champion du monde de la raclette au lait de chèvre. Ça, c'est, j'imagine, un titre assez incroyable.
- Ah mais c'est un truc de fou. On a encore du mal à y croire. C'est vraiment une très très belle reconnaissance pour toute l'équipe, ça.
- Ouais. Racontez-nous comment ça s'est passé. C'était en Suisse, c'est ça ? Bah c'est en Suisse, organisé par des Suisses. Et c'est quand même le pays de la raclette. Et on a raflé la médaille.
- Ils devaient l'avoir un petit peu mauvaise, quand même, les Suisses, non ? Non, ça va.
- Ils l'ont pris avec le sourire, quand même. Ils en ont eu aussi, des médailles.
- Alors vous, c'était dans la catégorie de la raclette au lait de chèvre. C'est assez surprenant. On connaît la raclette au lait de vache.
- Là, c'est au lait de chèvre. Ça change quoi ? Eh ben c'est tout aussi bon. Et c'est vrai que ça sort de l'ordinaire, parce que normalement, la raclette, en fait, c'est une appellation, c'est un mot défini, et c'est forcément du lait de vache. Et là, du coup, les Suisses, ils arrivent à faire un petit dérivé en appelant ça quand même raclette de chèvre.
- Et du coup, on a tellement de gens qui deviennent intolérants au lait de vache qu'avec de la chèvre, ça dynamise la vente.
- Oui. Forcément, pour ces personnes-là, ça permet tout de même de manger de la raclette. Au niveau du goût, c'est différent de la texture également ? Non, c'est pas différent au niveau du goût. C'est tout en douceur, avec des petites saveurs de noisettes, à peu près.
- C'est vraiment succulent. C'est la meilleure raclette de chèvre au monde.
- Ben oui, ben oui.
- Champion du monde, effectivement. Qu'est-ce qui a fait la différence, selon vous, avec vos concurrents, et notamment les concurrents suisses ? Eh ben c'est un fromage qu'on fait depuis vraiment des années. Je crois qu'il y a le savoir-faire que mon papa a acquéri à l'école laitière, et ça depuis des années.
- On a une équipe qui bichonne les fromages pendant toute la durée de l'affinage. Donc tout ça à la main, qui les retourne chaque semaine, qui les frotte, etc.
- Donc il y a plein, plein de petits détails.
- C'est le fond qu'on fait, le fromage, avec tout l'amour qu'on peut avoir. Et je crois que c'est ça qui fait que c'est le meilleur.
- C'est une immense fierté familiale. Vous êtes une institution, la fromagerie Baudet, qui a ouvert, c'est ça, en 1919 ? Ouais, 1919. En fait, c'est mon arrière-grand-père qui, après, pendant la guerre, est venu à Montferrat et qui a ouvert une fromagerie.
- Il a rencontré sa femme, donc il s'est installé sur place, fait du fromage.
- Ensuite, il a transmis l'entreprise à mon grand-père, qui a continué la belle fabrication.
- Et ensuite, donc, mon papa a fait l'école de lait, l'école laitière à la Roche-sur-Ferron.
- Et ensuite, ma tante, donc la sœur de mon papa, est arrivée à l'entreprise, qui, elle, elle gère, du coup, tout ce qui est administratif et commercial.
- Et on a une chance énorme. C'est que la troisième génération travaille encore avec la quatrième.
- Donc on est tous les trois de la même famille. On a la chance de travailler ensemble tous les jours. Et c'est super beau, quoi.
- Et avec cette transmission familiale, j'imagine que c'est quelque chose...
- C'est quelque chose de très fort, forcément, qu'on vit également.
- Ah oui. Là, du coup, on a eu la médaille. On a partagé ce bon moment à trois.
- Alors c'est vrai que ma tante, elle avait pas pu se déplacer pour venir avec nous.
- Mais dès qu'on a su, on l'a appelée tout de suite pour lui dire.
- C'est vraiment une sacrée belle récompense pour nous trois de la même famille, mais...
Transcription générée par IA