Retranscription des premières minutes :
- Et nous prenons la direction de la Marne. Nous sommes précisément à Ben-Norwa avec un agriculteur, Mickaël Portevin. Bonjour.
- Bonjour, Benjamin. Et bienvenue sur Sud Radio, Mickaël. On vous avait reçu déjà il y a quelques mois, c'était en début d'année, pour parler de votre exploitation et puis de ce que vous avez réalisé. Vous vous êtes lancé dans la culture du houblon.
- Je crois que c'était la première école cette année. Ça s'est passé comment, Mickaël ? Oui, tout à fait. Alors c'est un projet qui dure depuis quelques années. On a commencé à construire... Alors l'automne et l'hiver 2023-2004 ne nous ont pas aidés. Mais donc on a construit et levé la houblonière l'an dernier. Et du coup, voilà, ça nous a décalés.
- Et première école cette année. Écoutez, ça s'est plutôt bien passé. On est un peu déçus des rendements. Mais c'est assez classique dans une première année. Parce que c'est le début, c'est ça. Ça prend un peu de temps, j'imagine, ouais.
- C'est ça, en fait. Les racines du houblon mettent du temps à s'installer et à pouvoir produire des lianes qui vont monter jusqu'à 6,50 m de haut chez moi. Et puis... Alors il y a certaines variétés. L'année dernière, comme on a planté très tard, on a peut-être un petit peu mal démarré. Et puis il ne faut pas oublier qu'on a eu un printemps qui était très très sec.
- Donc voilà, il n'y a pas beaucoup de bonnes conditions pour nous aider. Voilà. Donc c'était une année de test, quoi, de mise en jambe.
- C'est une année de test. Et j'imagine qu'il y a un retour sur l'expérience.
- Aussi, on apprend petit à petit aussi. Voilà. C'est le début de cette culture pour vous.
- Exactement. Et puis vous savez, il faut être très humble dans le houblon, parce que c'est une culture qu'on connaît peu, où il n'y a pas beaucoup de bibliographie pour nous aider. Et là, pour la récolte, donc il y a toute la préparation de la plante, tout le suivi cultural qu'on a pu faire pendant l'année. Mais il y a aussi toute l'installation des machines qui nous permettent de récolter, de trier, de sécher le houblon qu'on a dû mettre en place. Et voilà. En tout cas, heureusement finalement qu'on n'a pas eu des quantités extraordinaires, parce que sinon, on aurait peut-être eu un peu plus de mal à démarrer.
- Aujourd'hui, ce qui est sûr, c'est qu'on a un super retour d'expérience sur les machines qu'on a montées.
- Il y a quelques petites choses à améliorer. Mais voilà, on a pu vraiment se préparer à faire une meilleure récolte l'année prochaine.
- C'est quoi les machines que vous utilisez pour cette culture du houblon, Mickaël ? Alors ce sont des machines très spécifiques et surtout qui sont très anciennes. Aujourd'hui, on ne peut pas acheter de machines neuves.
- C'est fait pour les très grosses exploitations. Et ça coûtera extrêmement cher.
- Donc en fait, pour faire simple, on a une machine qui va aller couper la liane et la faire casser dans le champ.
- Après, on la ramène, grâce au tracteur, dans le hangar qui est juste à côté de la parcelle.
- On va avoir une espèce de moissonneuse-batteuse à houblon qui nous permet de séparer les cônes.
- Les cônes de houblon, c'est un peu comme une petite pomme de pain, si vous voulez.
- Et c'est ça que les brasseurs recherchent pour leur bière.
- Oui.
- Et donc voilà, ça va nous permettre de l'évacuer, de l'extraire des feuilles, des tiges.
- Et puis après, on a un énorme séchoir qui va permettre de passer d'à peu près 80 % d'humidité du cône quand on le récolte à à peu près 9-10 % d'humidité, ce qui nous permet de le conserver et de le transformer pour les brasseurs par la suite.
- C'est vous même qui allez transformer ce houblon avant de le vendre aux brasseurs ? Exactement.
- C'est ça ? En fait, ce qu'on dit souvent, c'est qu'une fois que la liane est coupée dans le champ, il faut que le cône soit sec dans les 4 heures. Donc on va le sécher, on va le presser, on va le...
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