Retranscription des premières minutes :
- 6h50 sur Sud Radio, notre lève-tout du jour est aux réiculteurs à Lecate dans l'Aude, entre Perpignan et Narbonne, le long de la Méditerranée.
- Bonjour Christophe Guinaud.
- Oui, Guinaud, bonjour.
- Bonjour, excusez-moi.
- Ça commence bien, on va rigoler pendant 5 minutes, c'est très bien.
- J'adore cette radio, j'adore cette radio.
- Et un bonjour à Christophe Gickel d'ailleurs, avec qui j'avais fait une émission chez vous là-bas.
- Et puis merci de vous intéresser aux gens du pays, et à nous, les ostriculteurs, les marins-pêcheurs, et un petit peu tous les autres.
- On va découvrir justement l'ostriculture, cette passion, au-delà du métier, ça vous vient de cette histoire de famille ? Oui, en effet, je suis issu d'une succession d'ostriculteurs, d'abord sur le bassin d'Arcachon, pendant déjà 4 générations, et moi je suis la 5ème génération, et moi je suis à Port-le-Cat.
- A Port-le-Cat, c'est entre Perpignan et Narbonne, vraiment au bord des Pyrénées catalanes, et puis de là où je suis là, parce qu'actuellement je suis sur mon bateau, en plein milieu des parcs à huîtres.
- Il fait à peu près 19 et 20 degrés, il y a très peu d'air, il y a un tout petit frisson d'air sur l'eau.
- J'ai vu l'envoi des cormorants ce matin.
- Je suis un petit peu plus tôt le balai nuptial des crevettes.
- C'est merveilleux, j'adore ce métier-là.
- Oui, oui, mais vraiment, je suis très enthousiaste parce que, vous savez, moi j'ai 65 ans, j'avais 15 ans, et je ne me lasse pas de cet environnement déjà.
- Vous vous rendez compte quel privilège d'être ostriculteur déjà, mais en même temps à cet endroit-là.
- Et ça, je vous le garantis, si je me tourne là, au milieu de l'eau, je vois les corbières maritimes, et puis un petit peu plus loin, les Pyrénées catalanes, et puis juste derrière l'Espagne.
- Et sur ma gauche, là, je vois la mer Méditerranée.
- C'est magnifique.
- C'est magnifique, c'est peu de le dire, c'est fantastique.
- J'adore ce que je fais.
- Vous nous disiez, vous êtes la cinquième génération, je crois que vous le transmettez à la sixième.
- Votre fils prend le relais ? C'est ça, c'est ça.
- Mon fils aîné, Johan, qui reprend les rênes et qui les reprend bien.
- Je pense à davantage de talents que moi encore.
- Donc, même là, vous voyez, même pour ça, c'est vraiment une joie et puis c'est une chance aussi.
- Là, vous nous avez décrit tout cet environnement.
- C'est important de travailler en symbiose avec.
- Je croyais même que vous recyclez les coquilles au profit des oiseaux, c'est ça ? Oui, je fais ça aussi, pas qu'au profit des oiseaux, de nombreux artistes, des agriculteurs.
- Je vous donne un exemple.
- Il y a quelques années, j'en ai donné deux ou trois tonnes, je crois, des artistes qui voulaient recouvrir le château d'eau d'un village maritime qui s'appelle Marseillan.
- Et en fait, oui, deux ou trois tonnes, on suffit pour recouvrir.
- Mais deux ou trois tonnes, vous ne vous rendez pas compte du nombre de coquilles que ça fait pour recouvrir ce château d'eau.
- Et c'est devenu une œuvre d'art.
- Et puis, voilà, sans contemplation, mais un truc sympa.
- Et puis après, pour les oiseaux, oui.
- Pour les oiseaux, pour faire des îlots au milieu des anciens marais salants, ça leur permet de faire les petits oiseaux migrateurs, comme les spermenins, tout ça, de se poser en sécurité, de se raconter une belle histoire d'amour ou deux, de faire des petits.
- Et voilà, c'est une belle histoire, c'est sympa.
- Donc oui, on fait tout ça aussi.
- Vous nous parlez d'histoire d'amour, vous l'inscrivez aussi, cette histoire d'amour, avec vos huîtres ? Vous en avez créé en forme de cœur, c'est ça ? Ah oui, aussi, aussi, aussi, aussi.
- C'est une idée originale ? Oui, la nature.
- Parce que la nature, elle est généreuse, c'est la bonté même, il faut la respecter à tous les égards.
- Mais la nature nous offre une huître en forme de cœur, on ne va pas dire ça une erreur, c'est un don, mais une sur deux millions, trois millions, quatre millions d'huîtres parfois.
- Et moi, j'ai réussi, parce que j'étais tombé amoureux d'une nana, et j'ai réussi...
Transcription générée par IA