Retranscription des premières minutes :
- 6h50 sur Sud Radio, l'heure de retrouver notre lefto du jour qui est producteur de pêche en Corrèze.
- Nous l'avions reçu sur Sud Radio en juin dernier, la saison s'annonçait idéale jusqu'aux violents orages ces dernières semaines.
- C'est Bruno Soulinjas qui est producteur de pêche, qui est avec nous depuis Voutozac, donc en Corrèze.
- Bonjour Bruno.
- Bonjour, bonjour.
- Merci d'être à nouveau avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
- Je le disais, on vous a reçu il y a un peu plus d'un mois, vous commenciez la récolte et depuis il y a donc eu ces violentes intempéries, c'est ça ? C'est ça oui, on avait démarré la saison avec une belle saison, belle récolte en vue et puis bon il y a eu des orages qui n'ont pas fait trop de dégâts dans le secteur mais après une forte sécheresse qui est arrivée derrière qui a malheureusement freiné l'évolution des fruits.
- En fait c'est l'accumulation des deux, c'est ça, les intempéries plus la sécheresse qui a nué à la production, c'est ça ? Oui c'est ça, c'est-à-dire qu'on a eu de l'eau et après on a eu une grosse période de chaleur très intense, il y a eu une dizaine de jours quand on est monté à plus de 40 et ça, ça a bloqué les arbres.
- Et c'est quel pourcentage de production que vous avez perdu à cause de ces intempéries et de ces variations climatiques ? C'est surtout une perte en calibre de fruits, c'est-à-dire que les fruits par eux-mêmes sont toujours présents mais on a perdu des calibres donc ça fait une perte de tonnage.
- Alors pour l'estimer actuellement, puisqu'on est en pleine saison c'est difficile, il faut finir la saison pour arriver à dire quelque chose mais on aura sûre et certain une perte de tonnage, cela ressemble.
- Et ces variations climatiques, elles vous ont vraiment surpris que ce soit d'un côté les orages, la grêle et de l'autre côté ce temps très sec ? Oui parce qu'on est habitué quand même les étés à avoir des fois de chaleur mais cette année ça a été quand même extrêmement chaud et bien sûr à chaque fois que les périodes de chaleur comme ça il y a eu les moindres nuages qui se pointent, ça fait tout de suite des orages violents, on a eu de la chance, on n'a pas été épargné, c'est passé sur Brie et Malmore où il y a eu énormément de dégâts, nous on a été quand même épargné par la grêle mais il n'empêche que c'est toujours un stress.
- Et j'ai vu qu'en avril dernier Wuzak avait été déjà victime de coulées de boue, là aussi vous aviez été épargné dans votre production ? Sur notre secteur, nous on est vraiment sur les plateaux, sur les hauteurs de Wuzak, on n'a pas eu de dégâts, mais bon ça n'empêche qu'on a eu énormément de dégâts.
- Et ça fait combien de temps que vous faites votre métier ? Moi ça fait 36 ans que je suis arboriculteur, producteur de fruits, de pêche notamment et de pommes.
- Et vous avez vraiment vu une différence en 36 ans dans l'évolution de cette météo ? L'évolution est simple, la même variété dans la même parcelle, on a à peu près, il y a une trentaine d'années, on démarrait la même variété à peu près vers le 19-20 juin et aujourd'hui on la démarre entre le 8 et le 10 juin.
- C'est-à-dire qu'on a gagné 10 jours sur la même variété, dans la même parcelle.
- Et l'évolution, la suite, vous la voyez comment pour protéger justement vos fruits de ces variations de climat ? Eh bien impérativement l'irrigation, je pense que c'est nécessaire, malheureusement il faut revenir là.
- Donc ça, l'irrigation, après les filets pour la grêle c'est difficile parce que les pêchés c'est quand même dans les coteaux, c'est pas toujours facile de mettre une structure filée dessus.
- Et j'imagine que ça a un coût aussi ? Et ça a un coût, oui. C'est un coût qui est très onéreux et en même heure et en matériel, bien sûr.
- Là, pour vous, cet été, la suite, donc vous nous avez dit, les...
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