Retranscription des premières minutes :
- Il est 6h48 sur Sud Radio, c'est bon à savoir, dans le cadre d'Octobre Rose, c'est aujourd'hui le bras day, une journée pour sensibiliser à la reconstruction mammaire après un cancer du sein.
- En France, seule une femme sur trois ayant subi une ablation du sein y a recours, souvent par manque d'informations. Bonjour Benjamin Sarfati.
- Bonjour tout le monde.
- Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes chirurgien spécialisé en chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice.
- Il y a plusieurs techniques de reconstruction mammaire. Docteur, quelles sont ces différentes techniques pour nous les présenter ? Alors globalement, il y a deux grandes familles de reconstruction. Il y a d'abord la reconstruction avec des implants, les prothèses mammaires qui sont souvent en silicone.
- Et il y a les reconstructions avec les propres tissus de la patiente. Et là, ça peut être de la graisse.
- Ça peut être du muscle, de la peau, en fonction de la morphologie de la patiente et de ce qu'elle souhaite.
- Est-ce qu'on a, c'est vrai que c'est le propre de la médecine, de progresser, d'avancer ? Est-ce qu'on a des innovations en ce qui concerne ces opérations de reconstruction mammaire aujourd'hui ? On a énormément d'innovations et ces innovations sont à chaque étape de la prise en charge chirurgicale du cancer.
- D'abord, il y a le moment où on retire le sein. On fait ce qu'on appelle la mastectomie.
- Aujourd'hui, on va garder beaucoup plus de peau.
- On va garder l'aréole et on va utiliser des cicatrices qui sont plus petites, qui sont cachées souvent sous le bras.
- C'est la nouvelle génération de chirurgie mini-invasive du sein.
- Ensuite, il y a le timing de la reconstruction.
- Aujourd'hui, on va pouvoir proposer au maximum des reconstructions mammaires immédiates en même temps que la mastectomie.
- C'est-à-dire que la patiente va suivre une adresse en dessous du sein.
- Qu'est-ce que ça change justement de le faire directement après ? Ça change beaucoup de choses pour la patiente. D'abord, en termes de résultats esthétiques.
- Encore, on va garder beaucoup plus de peau et l'aréole, le résultat esthétique va être bien meilleur.
- Et surtout, pour la patiente, il y a un bénéfice psychologique qui est énorme, puisque finalement, elle sort du bloc opératoire avec un sein.
- Et ça, ça fait toute la différence, bien sûr. On le sait.
- Exactement.
- Seul un tiers des femmes, je le disais, docteur, ayant subi une ablation du sein, recourent à une reconstruction mammaire.
- C'est vraiment peu ça. Comment vous l'expliquez ? Manque d'informations, surtout ? Effectivement, il y a beaucoup d'informations.
- Il y a beaucoup d'informations.
- Il y a beaucoup de causes. Effectivement, le premier, c'est le manque d'informations.
- Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, on s'est organisé autour du Bradet pour diffuser cette information.
- Il y a aussi un manque d'accès à ces services.
- C'est-à-dire qu'il y a des régions qui sont très peu cotées en nombre de chirurgiens plasticiens qui peuvent faire des reconstructions amères.
- Et enfin, il y a des patientes qui ne souhaitent pas faire de reconstruction.
- Ça, c'est un vrai choix.
- Mais souvent, malheureusement, les listes d'attente, en particulier dans le service public, sont très très longues, de plusieurs années, avant de pouvoir bénéficier d'une reconstruction.
- Il y a des délais.
- Et puis, derrière.
- C'est important de le dire.
- Aujourd'hui, les reconstructions amères, elles sont prises en charge assez bien par la Sécurité sociale.
- Effectivement.
- Alors, l'hôpital public, dans le service public, elles sont entièrement prises en charge par la Sécurité sociale, quelles que soient les étapes.
- Parce qu'une reconstruction amère, ça se fait souvent en deux, trois interventions.
- Et chaque étape est prise en charge.
- En privé, elles sont prises en charge partiellement par la Sécurité sociale.
- Et le reste est pris en charge par la mutuelle de la patiente ou si elle reste en charge, par la patiente.
- Le Bradet, l'idée, c'est de sensibiliser.
- À cela, à cette possibilité de reconstruction amère avec toute une journée de questions-réponses.
- Les chirurgiens qui vont répondre aux questions de femmes qui ont subi un cancer et qui se demandent comment ça se passe pour cette reconstruction amère.
- Comment ça va se dérouler et quelles sont les réponses, les questions qu'on vous...
Transcription générée par IA