Retranscription des premières minutes :
- Et Sud Radio, c'est bon à savoir, les fast-foods se multiplient dans les villes, mais également de plus en plus en zone rurale, dans les villages, ça pose un vrai problème de santé publique.
- Alors pour lutter contre l'obésité des plus jeunes, faut-il encadrer l'implantation de ces fast-foods ? Et si oui, de quelle manière ? Bonjour Pascale Gruny.
- Bonjour M. Gleize.
- Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes sénatrice LR de l'Aisne et vous avez déposé une proposition de loi pour encadrer l'installation de ces fast-foods.
- Déjà, pour quelles raisons avez-vous souhaité vous-même vous saisir de ce sujet ? Parce qu'en fait, j'ai un maire, le maire de Fer-en-Tardenois, qui m'a appelé cet été, début août, pour me dire qu'il avait fait délibérer sur l'interdiction d'installation de fast-foods et qu'en fait, ça avait été rejeté par la...
- par la préfecture, parce que anti-constitutionnel.
- En France, on a la liberté d'entreprendre.
- C'est ça, et c'est constitutionnel, c'est garanti par la Constitution, cette liberté d'entreprendre.
- Alors, comment comptez-vous vous y prendre à travers cette proposition de loi pour éviter que le texte ne soit pas censuré par le Conseil constitutionnel ? Alors, comme on était au mois d'août et que j'avais pas mes assistants pour m'aider à travailler sur le sujet et à rechercher, en septembre, j'ai eu la possibilité de faire une proposition de loi.
- On a regardé, et la seule manière, en fait, de pouvoir contenir, en fait, le nombre d'établissements de restauration rapide, il faut, en fait, se calquer sur l'interdiction d'installation, enfin de quota plutôt d'installation, des débits de boissons qui limitent à 1 pour 450 habitants.
- C'est-à-dire d'encadrer cette densité de fast-food un peu à la manière, vous le dites, de ces débits de boissons qui possèdent des licences 3 ou 4.
- L'idée, alors, ce n'est pas d'interdire, c'est vraiment d'encadrer l'installation de ces nouveaux fast-foods, notamment en empêchant qu'ils ne s'implantent à proximité des écoles.
- Il s'agit de cela, notamment.
- Oui, parce qu'en fait, ce sont nos enfants, des petits et des grands, chez qui on constate, en fait, une augmentation forte de l'obésité.
- Donc, c'est une question aussi de santé publique.
- Et c'est comme ça, en fait, qu'on peut amener à contraindre l'installation de ces restaurations qui ne respectent pas, en fait, du tout une alimentation saine telle qu'elle est inscrite dans les textes.
- Et l'objectif, finalement, avec cette proposition de loi, si elle passe, c'est de donner le pouvoir aux élus locaux, aux maires, d'encadrer, que ce soit eux qui puissent encadrer l'installation de ces nouveaux fast-foods.
- Tout à fait, parce que là, en fait, ils ont peu de possibilités.
- Sauf à prêter, à racheter le commerce qui devient libre ou alors de le louer.
- Et puis, ils n'ont pas les budgets pour ça.
- Puis, ce n'est pas tellement leur vocation non plus.
- Après, ils peuvent aussi, dans les plans locaux d'urbanisation, ils peuvent aussi essayer d'encadrer.
- Mais ça n'est pas suffisant.
- À mon avis, c'est très souvent anticonstitutionnel.
- Vous avez une idée, alors, du moment où sera débattue cette proposition de loi, j'imagine que pour l'instant, c'est le faux complet.
- Compte tenu de la situation politique.
- Voilà.
- Alors, compte tenu de la situation politique, et puis après, il faut trouver, en fait, la semaine où on peut avoir ce texte, alors qu'on en a d'autres qui sont en attente.
- J'ai besoin de comprendre ce matin.
- Parce qu'on a six élus de votre formation.
- Les LR qui ont accepté de rejoindre ou d'entrer dans le gouvernement, le cornu de ces ministres.
- LR, ils ont été exclus du parti, exclus de la formation des LR.
- Vous arrivez vous-même, en tant que sénatrice LR, à vous y retrouver ? Dans la logique, dans la stratégie de votre parti ? Ah oui.
- Parce qu'en fait, on est sur nos convictions.
- Quand Bruno Retailleau a décidé, avec nous, qu'on ne rentrerait pas dans le gouvernement, c'est justement par rapport à nos convictions.
- Et à partir du moment où vous avez quelques-uns qui décident quand même, je dirais, de franchir la ligne et puis d'aller dans le gouvernement, c'est normal qu'ils soient exclus.
- Et à tout le moins, déjà, qu'on leur retire, en fait, leur poste...
Transcription générée par IA