Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Benjamin Gleize.
- 7h11 sur Sud Radio. Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez. C'est à la une. C'est le commissariat de la honte à Perpignan.
- Les policiers alertent depuis longtemps sur l'état de vétusté avancée de l'hôtel de police. Un projet de nouveau commissariat est dans les cartons.
- Mais le ministre de l'Intérieur vient de lui mettre du plomb dans l'aile. Bonjour, Marc Dauphine.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale dans les Pyrénées-Orientales. Racontez-nous, dans quel état est-il aujourd'hui cet hôtel de police de Perpignan ? Qu'est-ce qui pose problème véritablement avec ce commissariat ? C'est un commissariat de 65 ans d'âge, vétuste, indigne et même dangereux maintenant pour nos collègues et surtout pour la population perpignanaise qui vient régulièrement également déposer plainte. Voilà.
- C'est-à-dire ? C'est-à-dire ? Oui, il pose problème. On parle notamment de rats qui se baladeraient dans les couloirs du commissariat.
- Alors on a d'abord eu en janvier 2024 une dalle qui s'est fissurée, une dalle du deuxième étage. C'est quand même pas rien.
- C'est avec un grand boom. On a évacué les collègues un certain temps. Les pompiers sont venus avec un cabinet d'expertise pour nous dire finalement que, ben non, le commissariat ne risquait pas de tomber, entre guillemets.
- Ensuite, on a des inondations régulières. À chaque fois qu'il pleut, on a des remontées de matière fécale. Le terme est juste.
- C'est vraiment des remontées de matière fécale qui remontent au niveau des gardes à vue. Donc on a dû également évacuer les gardes à vue.
- C'est un commissariat qui est complètement hors d'usage et qui est, voilà, en zone inondable. Et oui, le week-end dernier, d'ailleurs, ça, c'était déjà...
- On avait déjà eu le... Comment vous dire ? Ce problème... C'est un problème récurrent. Mais on a des rats qui apparaissent effectivement.
- Comme on a un problème d'évacuation, ben du coup, on a des rats, hein. Voilà. Tout simplement.
- Des conditions de travail indignes, finalement.
- Oui. Oui, complètement. Pas du tout à la mesure des promesses qui sont tenues. Enfin pas du tout à la hauteur, on va dire, des promesses qui sont tenues.
- Effectivement, on a des collègues qui sont complètement déprivés, découragés, parce qu'on n'a même pas de perspective. Parce qu'en plus, on nous dit dernièrement avec le ministre de l'Intérieur qu'il n'y aura pas de nouveau commissariat, très clairement. Donc on est un petit peu... Oui, c'est vrai qu'on est un peu... Les collègues sont vraiment dans le dur.
- Et puis comme je vous le dis, il n'y a pas que les collègues. Bon, moi, on est représentant du personnel des collègues ici à l'Alliance police nationale.
- Mais on a même honte de temps en temps de recevoir des victimes qui viennent dans ces locaux. Comment on peut recevoir encore au XXIe siècle des gens dans ces conditions ? Oui. Vous l'avez dit, un projet. Vous souhaitez qu'il y ait la construction d'un...
- D'un nouveau commissariat, d'un nouvel hôtel de police. C'est dans les cartons déjà depuis quelques années. La mairie a déjà d'ailleurs décidé de qu'elle sera véritablement le terrain occupé par ce futur commissariat.
- Alors Laurent Nouniez, le ministre de l'Intérieur, n'a pas dit qu'il abandonnait ce projet-là. La semaine dernière, il a dit précisément « Je ne voudrais pas vous désoir, mais en l'absence de crédit, on cherche plutôt des partenariats locaux avec les communes ».
- Pour vous, c'est une mauvaise augure ? Des partenariats.
- Des partenariats locaux avec les communes qui met à disposition un terrain. Donc le partenariat, on l'a quand même. Et puis ce qui nous interpelle, c'est les 560 000 € annuels à fonds perdus que nous donnons pour...
- En fait, on a plusieurs sites éclatés, justement, pour pallier à ce commissariat. On a les enquêteurs de la PJ, parce que je vais utiliser ce terme, parce que les gens à la radio ne comprendront pas les nouveaux termes.
- Il y a des nouveaux cycles avec les DIPM. Mais on a la PJ qui est des côtés. On a la PAF qui est de notre côté. On a l'État-major qui...
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