Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h13 sur Sud Radio, à la une ce matin, c'est la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a décidé de rassembler ses troupes un peu partout sur le territoire, notamment pour manifester son agacement contre les derniers accords ici et là, et tarifs excessifs.
- Bonjour Christophe Chambon.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes éleveur laitier dans le Doubs, vous êtes aussi le secrétaire général de la FNSEA.
- Pourquoi ce 26 septembre est-il important pour vous, pour les agriculteurs, de descendre ou de descendre dans la rue, de monter sur leur tracteur ? Alors, il y a deux objectifs.
- Le premier, c'est vraiment de montrer aussi le ras-le-bol du monde agricole, parce que ça fait...
- Bon, vous vous rappelez qu'il y a déjà deux ans, nous avions fait des gros blocages en dénonçant déjà beaucoup de choses, demandant beaucoup de mesures.
- Une partie ont été obtenues.
- On a quand même eu des acquis syndicaux, mais c'est insuffisant.
- Et au moment où le premier mot qui nous effare, quand on a vu arriver les accords du Mercosur, c'est toujours cette incohérence que les agriculteurs français subissent vis-à-vis de leurs voisins européens et des autres pays au niveau mondial.
- Donc ça, c'est là-dessus la première colère.
- La distorsion de concurrence aussi que nous pouvons subir, nous, agriculteurs français, par rapport aux autres pays.
- Et ce ras-le-bol ajouté à des prix dans certaines filières très compliquées, notamment dans les grandes cultures ou au niveau de la viticulture, nous fait réagir.
- Et le mot d'ordre a été simple, c'est on se mobilise le 26 septembre par des actions qui seront plus ciblées, des actions coup de poing, d'aller faire du stickage dans les GMS, d'aller se rapprocher aussi pour expliquer aux consommateurs qu'aujourd'hui, n'importons pas et ne comptons pas, qu'aujourd'hui, n'importons pas et ne comptons pas, ne consommons pas l'alimentation que nous ne voulons pas en France.
- Donc Christophe Chambon, attendez, je m'arrête un instant sur ça.
- Ce que vous nous dites ce matin, c'est davantage, plutôt que quoi, de bloquer de grandes surfaces ou de gêner certains accès, vous dites aussi qu'il y a un but derrière qui est d'aller sensibiliser le citoyen, le consommateur français.
- Bien sûr, bien sûr. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux ans, nous avons eu un soutien important de la population qui nous a dit à plus de 70 ou 75% qu'ils comprenaient, qu'ils soutenaient la mobilisation.
- La mobilisation des agriculteurs.
- Nous devons continuer aussi d'aller dans ce sens-là.
- Et aujourd'hui, si je prends l'exemple dans mon département du Doubs, nous aurons une opération ce matin qui sera du stickage pour dénoncer des produits qui ne respectent pas les normes dans une grande surface.
- Et après, nous nous retrouverons au centre-ville de Besançon avec un barbecue géant, de la distribution de fromage aussi, pour échanger avec le concitoyen, avec le consommateur et expliquer justement pourquoi nous nous mobilisons.
- Christophe Chambon, vous êtes éleveur laitier.
- Vous êtes doux secrétaire général de la FNSEA, FNSEA, syndicat majoritaire qui est à l'origine de cette grande mobilisation.
- Ce n'est pas bien sûr la première fois qu'on voit les agriculteurs dénoncer leurs conditions, dénoncer certains accords qui mettent en péril certaines productions, certaines agricultures.
- Qu'est-ce qui fait en réalité qu'aujourd'hui, peut-être plus que les autres fois, il y a vraiment l'urgence de tirer la sonnette d'alarme ? Peut-être que l'idée que la France ne peut plus bientôt s'auto-nourrir, c'est de ça dont on parle ce matin ? Alors, je rappelle déjà aussi que l'action, portée aussi par le réseau Jeunes agriculteurs associés à la FNSEA, et vous dire que le ras-le-bol, je pense qu'on est toujours aussi déterminés et qu'aujourd'hui, ce déséquilibre que nous subissons au niveau politique français nous aide encore moins.
- C'est-à-dire que quand on voit des choses arriver, je ne vais pas retracer le passé, mais au moment où nous étions battus pour obtenir d'une loi d'orientation agricole des solutions du gouvernement, à chaque fois, il se passe des choses.
- Dans la politique française, ils continuent de mettre en péril l'agriculture française.
- Et aujourd'hui, ce ras-le-bol, il est là.
- Nous...
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