Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h13, 7 à la 1, avec une étude qui vient d'être réalisée depuis quelques années autour des pesticides dans les vignes.
- Alors c'est l'étude Pestirive qui vient de démontrer que les urines contenaient jusqu'à une fois et demie plus de certaines molécules phytosanitaires chez les gens qui habitent autour des vignes plutôt que les gens qui habitent très loin.
- Reste à évaluer si ça a des effets sur la santé, et ça, ce n'est pas précisé, effectivement, dans cette étude.
- Alors nous sommes avec Philippe Pellaton, qui est viticulteur, président d'Interone. Bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Comment vous réagissez à la publication de cette étude ? Alors clairement, cette étude, nous y avons participé. C'est pas nous qui en sommes à l'initiative, mais dès les premiers temps, nous avons souhaité être contributeurs à cette étude pour pouvoir, dans l'avenir, bien sûr, améliorer nos pratiques et en tout cas avoir une photographie également de ce qui se passe en périphérie des vignes. Donc voilà. Donc les résultats de Pestirive sont ceux que vous évoquiez avec une présence supérieure de pesticides en proximité des vignes et en période de traitement.
- Oui, c'est ça. Notamment en période de traitement, c'est ça, au printemps. Qu'est-ce que fait la filière face à ça ? Alors je le disais, pour l'instant, cette étude, elle ne précise pas s'il y a des effets sanitaires sur la santé, alors que certains demandaient justement des précisions à ce sujet, puisqu'on sait qu'il y avait eu notamment un cluster dans une région où certains ont eu des cancers et disaient que c'était lié à la vigne. Alors oui, effectivement, plusieurs questions dans votre question sur la quantité de pesticides ou sur les teneurs relevées dans le cadre de Pestirive. Aujourd'hui, les pouvoirs publics...
- Notamment, l'ANSES indique que les teneurs sont très très faibles. On parle de milliers de fois inférieurs aux doses qui permettent l'homologation des produits.
- Donc aujourd'hui, on est plutôt dans une notion de sérénité du regard à l'égalité des produits que nous utilisons. Ce que fait la viticulture ? La viticulture s'est engagée depuis plusieurs années. Il y a une réelle rupture dans son fonctionnement depuis 10 ans en matière de travail, de choix des produits, beaucoup plus de produits de ce qu'on appelle le biocontrôle.
- Il y a un certain nombre d'éléments qui sont positifs depuis une dizaine d'années. L'aspect santé, effectivement, n'est pas pris en compte dans cette étude.
- Donc il appartiendra encore une fois au pouvoir public d'aller un petit peu plus loin. Nous resterons bien sûr à l'écoute et en veille des résultats parce que, bien sûr, de la bonne... de bon équilibre qu'il peut y avoir entre les vignerons et leurs riverains dépend aussi l'avenir de la viticulture.
- Donc pour nous, nous engageons dans ces démarches de promotion.
- Progrès de qualité et d'avenir.
- Oui, c'est ça. Et notamment parce qu'évidemment, il y a les populations qui habitent dans ce secteur qui peuvent avoir des doutes. Et ça se comprend.
- Dans les efforts qui ont été faits, est-ce qu'il y a des efforts de votre côté dans l'utilisation des produits et les filières aussi phytosanitaires dans ce qu'elles mettent dans leur traitement ? Oui, complètement. Alors on vous évoquait, on évoque beaucoup les riverains parce que c'est l'objet de l'étude.
- Bien sûr.
- Il ne faut pas oublier que nous sommes, nous vignerons les premiers conservateurs.
- Que nos familles sont effectivement au premier rang également puisque nous avons la fâcheuse habitude d'habiter au milieu de nos vignes.
- Donc voilà, nous sommes effectivement les premiers concernés.
- Globalement, dans ces efforts et dans ce plan d'amélioration qu'il y a eu, on peut le scinder en plusieurs parties, mais il y a tout ce qui est la formation des vignerons autour de ce qu'on appelle le certi-phyto.
- Donc qui était notre capacité à utiliser les produits, à les utiliser conformément, le contrôle du matériel, tous les équipements de protection, la traçabilité.
- Tout ce qu'on peut mettre en œuvre.
- Quand on a, aujourd'hui, si on pouvait se passer des pesticides, on le ferait.
- Bien sûr, ce n'est pas avec plaisir qu'on les utilise.
- Donc on...
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