Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Tout le monde... Il est 7h12. Nous, tout le monde n'était pas sur la même ligne hier lors de l'opération « Bloquons tout ».
- À l'intérieur des rassemblements, il y a eu des incidents, parfois des violences entre manifestants.
- À Montpellier, les drapeaux français sifflés et arrachés. Et dans beaucoup de villes, Saint-Etienne, Paris, des drapeaux palestiniens brandis.
- Deux militantes du collectif féministe Némésis ont été agressées également dans les rues de Paris.
- Nous sommes avec Alice Cordier, qui est présidente du collectif Némésis. Bonjour.
- Bonjour et merci beaucoup de l'invitation.
- Oui. Nous avons vu sur une séquence vidéo hier deux manifestantes de votre collectif qui ont été violentées et donc qui se sont retrouvées par terre.
- Que s'est-il passé exactement ? Alors nous étions une dizaine de manifestantes du collectif Némésis venues avec des T-shirts.
- Sur chaque T-shirt était écrit le coût de l'immigration, en fait, puisqu'il me semblait que c'était une manifestation sociale en vue des questions budgétaires, en vue de la précarité qui touche de plus en plus la France.
- Et donc on est venus avec des propositions pour essayer de trouver des solutions et d'énoncer peut-être aussi qu'il y a parfois trop d'avantages et trop d'argent donnés aux étrangers.
- On a eu une durée de vie très honnêtement de deux minutes, puisqu'on était entourés par des nervis.
- Je tiens à dire que c'était pas uniquement de groupes antifascistes organisés.
- C'était aussi des manifestants sur place.
- On a tendance à parfois uniquement dire que c'était des groupes organisés.
- Non, il y avait aussi des manifestants d'extrême-gauche ne faisant pas partie de groupuscules, mais extrêmement violents quand même.
- Oui. Mais Alice Cordier...
- Vous saviez qu'en brandissant ce genre de T-shirt dans cette manifestation qui était beaucoup plus sociale que revendicative politique, c'était une forme de provocation, Alice Cordier, non ? De votre part.
- En tout cas, vous avez raison sur le fait que c'était plus social que peut-être sur des questions d'économie, puisqu'on n'a vu aucune autre proposition sociale.
- Il y avait énormément de revendications pour ouvrir et supprimer les frontières.
- Il y avait énormément de revendications pour ouvrir et supprimer les frontières ou sur Gaza, mais en aucun cas sur le pourquoi de la manifestation initiale.
- Oui, alors, c'était pas de la provocation, parce qu'en fait, si vous voulez, moi, je considère que dans un État où on a le droit de manifester, on a le droit de se rendre à ce genre de manifestation.
- Je savais très bien que l'extrême-gauche avait en effet pris d'assaut, comme d'habitude, cette manifestation.
- Mais je considère que rien ne m'empêchera mon droit de manifester.
- Et que si jamais quelqu'un nous empêchera...
- Si quelqu'un nous empêchera de manifester, il faudra le montrer.
- Il faudra montrer d'où vient la violence.
- Il faudra montrer ce que ça donne quand l'extrême-gauche reprend des combats sociaux, en fait.
- Mais alors, vous avez été ensuite chassée de la manifestation ou vous avez quand même continué à défiler ? Ah non, c'est devenu beaucoup trop dangereux pour nous.
- Donc, comme vous l'avez dit, on a deux militantes qui ont été mises à terre au moment où on repartait, parce qu'on s'est bien rendu compte qu'il n'y avait aucune possibilité de pouvoir manifester pacifiquement.
- Et en fait, au moment de repartir, on a deux militantes qui ont été saisies par l'arrière des cheveux et jetées à terre, mais d'une façon ultra-violente.
- Les vidéos ont tourné sur les réseaux sociaux et sur d'autres médias confrères.
- Il y a... Ce genre de choses peut tuer, en fait.
- Si une militante s'était mal perceptionnée au niveau du crâne, elle ne se relevait pas.
- Et d'ailleurs, on en a une, la Anaïs, ce matin, qui part aux urgences, parce qu'elle a passé une nuit atroce suite à cet agri...
- Vous portez plainte ? Est-ce que vous portez plainte, Alice Cordier ? Oui, bien sûr.
- La plainte va être déposée.
- On a malheureusement été agressé par deux jeunes femmes qui portaient le masque.
- Donc, je ne sais pas si on arrivera à la retrouver, bien que les vidéos aient été diffusées, bien sûr.
- Oui. Et est-ce que, là où vous étiez aussi, il...
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