Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- 7h13 sur Sud Radio. C'est à la une. Qui veut tout bloquer et pourquoi ? Nous sommes avec Laurent Marie, qui est gérant de restaurant, qui va fermer ses trois établissements aujourd'hui.
- Bonjour, Laurent Marie. Oui, bonjour.
- Merci. Il y a quelques mois, vous aviez déjà écrit directement à Emmanuel Macron.
- Je m'en souviens parce que nous vous avions eu en ligne. Vous parliez déjà, à l'époque, vous demandiez un autre Premier ministre.
- Je reprends un extrait de la lettre que vous aviez écrite, rédigée.
- « Je vous demande de nommer un autre Premier ministre qui ouvrira l'économie aux gens qui bossent en baissant les impôts et toutes ces taxes qui nous pourrissent la vie. » Alors, ce matin, Laurent, il y a un nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu.
- Est-ce que ça peut répondre à votre demande ? Non, mais là, moi, ce que je voudrais, c'est qu'ils changent de logiciel et ils nous remettent exactement le même.
- Qu'est-ce qu'ils vont changer, ces gens-là ? Rien du tout.
- Moi, je sais qu'Emmanuel Macron, ça fait huit ans qu'il est là.
- Aujourd'hui, le résultat pour moi, c'est que je ne trouve plus personne pour bosser, alors qu'il y a toujours plus de 5 millions de chômeurs.
- Il me faut six mois pour attendre un médecin, pour aller voir un spécialiste.
- Mon propre médecin me demande d'avoir deux jours de fièvre pour pouvoir venir le voir rapidement.
- Sinon, c'est neuf jours d'attente. On est dans une situation...
- Je vois des voitures autour de moi à longueur de journée, mais les gens, je me dis, ne sont pas au boulot.
- Qu'est-ce que c'est quand ça... Je ne trouve personne pour travailler.
- Ça devient très compliqué. Vous vous rendez compte qu'on refuse des clients par manque de personnel ? On ferme des restaurants, il y a certaines journées, par un manque de personnel.
- Et je me dis, mais les gens qui bossent chez nous, pourtant, on les paye correctement.
- Des fois, il leur reste moins d'argent de poche que quelqu'un qui ne fout rien, qui passe ses journées à gratter des tickets au bistrot du coin. C'est fou, quoi.
- Alors, qu'est-ce que vous voudriez, vous ? Il y a un nouveau Premier ministre, justement, Sébastien Lecornu.
- Vous allez lui envoyer une lettre. Qu'est-ce que vous allez lui demander en priorité ? Déjà, ce que je voudrais, c'est qu'on arrête de faire de la politique sur un plan comptable.
- C'est-à-dire que, eux, ce qui l'intéresse, c'est de remplir des cases pour être bien dans leurs petits chiffres.
- C'est pas ça qu'il faut. C'est qu'est-ce que je peux faire le matin, quand je me lève, pour apporter du bonheur aux Français.
- C'est ça qu'on veut. On veut être heureux. Et quand je vois que, par exemple, Bayrou nous dit « Oui, on est le pays le plus taxé au monde ». Et derrière, il nous recote 14 milliards d'impôts.
- Mais c'est fou, quoi. Les mecs, quand est-ce qu'ils vont arrêter ? À un moment, c'est comme si moi, je n'arrêtais pas de monter mes prix, monter mes prix.
- Au bout d'un moment, j'ai vu personne dans mon restaurant. C'est la même chose avec la France.
- Il faut juste gérer correctement. Il faut gérer correctement.
- Arrêter de dilapider l'argent du Français et puis le gérer correctement pour les Français, pas pour eux.
- Parce que là, c'est devenu une casse, les mecs. C'est les grands privilèges de partout.
- Ils claquent notre fric sans se rendre compte. Ils disent « Oui, c'est insignifiant au budget ».
- Mais on s'en fout. C'est une question de principe.
- Alors, Laurent-Marie, c'est vrai, il y a la responsabilité des politiques, ce que vous pointez du doigt, de façon très juste.
- Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une responsabilité d'autres Français ? Parce que vous dites, là, moi, j'en vois qui sont en bagnole au lieu d'être au boulot, alors que moi, je bosse, etc.
- Donc est-ce qu'il n'y a pas un problème collectif aussi dans notre société aujourd'hui, en France, Laurent-Marie ? Ah ben, j'irais dire oui. Certains Français profitent du système, c'est sûr.
- Ça ne représente pas une majorité. Mais ça...
Transcription générée par IA