Retranscription des premières minutes :
- André, avant de recevoir votre invité Jean-Pierre Colombiès, vous souhaitiez réagir à une autre actualité parce qu'hier soir aux Etats-Unis a eu lieu un second meurtre sordide.
- On parlait de la jeune ukrainienne Irina Tchoué au mois d'août dans un train. Le militant Charlie Kirk a été assassiné hier alors qu'il débattait sur un campus. Il a été atteint d'une balle dans la gorge.
- Oui, et puis il est mort. Il est mort de ses blessures, bien sûr. Alors je voudrais dire aux personnes, évidemment, qui ne connaissent pas forcément Charlie Kirk...
- Charlie Kirk, moi, je le suis sur les réseaux sociaux, sur la télévision depuis des années. Effectivement, il avait 31 ans. Et il s'est remarqué, et il était absolument remarquable, c'est rare, par non seulement l'étendue de sa culture et sa force de débatteur, etc., c'est qu'il avait la maïotique socratique. C'est-à-dire qu'il était pour ce qu'on appelle la disputatio.
- C'est-à-dire je ne suis pas d'accord avec vous, mais nous allons faire ce que Montaigne appelait le frottis des idées, frotter nos cerveaux, frotter nos idées.
- Et il allait, et c'est ça qui est très intéressant, mais depuis des années, dans les campus américains, chez les étudiants, y compris ceux qui étaient woke, ceux qui étaient gauchistes, ceux qui ne l'aimaient pas du tout, et ils discutaient. Et ils discutaient pendant des heures. Et ils discutaient, et il avait une telle force d'argument qu'il arrivait vraiment à faire retourner certains.
- Et s'il les retournait...
- La plupart des personnes étaient à bout d'arguments parce qu'ils étaient là. Et ils étaient là dans quoi ? Parce qu'on est ici, en France, la même chose.
- On parle des émotions. On n'a plus le sens du réel, on a le narratif. Voilà. Moi, c'est mon narratif qui compte. Moi, je connais la réalité.
- Toi, tu n'y connais rien. Donc si tu n'y connais rien, tu es un salaud, un facho, ou ceci, ou cela, etc., etc.
- Et il en est mort. Et il en est mort parce qu'il a fondé, il a réussi à fonder un mouvement conservateur très fort.
- Il n'était pas politique. C'était quelqu'un qui adorait aller sur le terrain, justement. Pas du tout seulement à la radio, à la télévision, beaucoup moins que sur le terrain.
- Et pendant des années, des années, les gens l'ont écouté. Et on voit quand la nouvelle de sa mort hier, de son assassinat, a vraiment provoqué beaucoup de, je dirais, alors c'était extraordinaire, de sources de joie chez les gauchos, wokistes et tout ça.
- Très bien. Il n'était pas bien. Il nous embêtait. Il avait eu un succès auprès des jeunes. Donc c'est très bien qu'il soit parti.
- Mais tous les autres, il faut voir, des centaines de milliers sont réunis pour le pleurer ou pour prier ou autre chose.
- En tout cas, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'est pas possible qu'on soit en France ou en Amérique ou ailleurs, qu'on puisse tuer quelqu'un pour ses idées.
- Tuer quelqu'un pour ses idées. Alors je sais que ce n'est pas nouveau. Ça fait des siècles qu'on le fait.
- Mais chaque nouvelle...
- C'est une manifestation de cela et doit être un scandale. Et le scandale, je vais vous dire, c'est quand on entend des gens qui justifient ça.
- Vous savez, il y a pire que les semeurs de haine, les trafiquants d'excuses. Alors là, les marchands d'excuses, ça marche très fort.
- Et par exemple, hier, sur LCI, ils discutaient. Il y avait Sergei Girnov, il y avait Samantha de Bernin, il y avait Guillaume Roquette, le directeur de Vigaro.
- Juste, on va passer un court extrait. Écoutez.
- Cours. Ça veut dire...
- Les trompistes, les magas, ils ne sont pas les victimes. C'est eux qui provoquent la haine dans la société américaine.
- C'est eux qui détruisent les institutions américaines.
- Mais ils n'ont pas été tués par les démons.
- Bah oui. C'est une réaction humaine. C'est une réaction humaine aux États-Unis. Si vous provoquez la haine, vous semez la haine, vous recueillez la tempête.
- Non, mais sérieusement, pardon. Je suis obligé de rétablir... Pardon, pardon.
- Quand le président des États-Unis tweet...
- J'aime l'odeur des déportations, le matin.
- S'il vous plaît, s'il vous plaît. On...
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