Retranscription des premières minutes :
- C'est la polémique du week-end, André, provoquée par la diffusion d'une vidéo que le Médial Incorrect s'est procurée, une vidéo déontologiquement et politiquement compromettante pour le service public, puisque tout le débat tourne autour de ça depuis deux jours. Et qui sont ces journalistes, André ? Alors d'abord, qui sont ces journalistes ? Rappelons l'histoire. C'est quand même intéressant.
- Un café du 7e arrondissement, bien fréquenté, un matin. Et puis quatre personnes se retrouvent, deux hiérarques socialistes, on peut les citer, Luc Broussy, président du Conseil national du PS, et Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, qui s'occupent, je dois le dire aussi, des futures élections municipales. Bien sûr, rappelez-vous, c'est en 2026, l'année prochaine.
- Donc ils sont là, avec deux journalistes collègues.
- Bienvenue, qui sont Thomas Legrand, Libération et France Inter, et Patrick Cohen, France Inter et l'émission C'est à vous sur la 5.
- Et donc ils parlent, ils parlent, et puis ils parlent fort, et puis il y a un lecteur de l'Incorrect qui, bon, les reconnaît et enregistre.
- Et c'est vrai que ce qui est intéressant, alors il faut rappeler quand même les choses, c'est que des journalistes rencontrent des politiques.
- Franchement, c'est comme si on découvre l'eau chaude, quoi.
- Je veux dire, oui, oui, il y a la lune le soir et le soleil le matin.
- Mais quand ces journalistes rencontrent les politiques pour leur dire, écoutez, il y a une stratégie à faire, on va la faire, on va s'exécuter, et pas les moindres des journalistes, journalistes appartements aux services publics.
- Je rappelle que le service public, c'est 4 à 5 milliards d'euros que payent les contribuables français, tous les contribuables français, en tout cas les ménages, pour toutes les choses qui sont en train de se passer.
- Donc, ça ne veut pas dire qu'ils ont un devoir de neutralité supplémentaire, ça veut dire simplement qu'il y a une diversité.
- Alors là, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, ils disent, écoutez, vous voyez, alors pour ce qui est municipal, Thomas Legrand le dit, on l'entend très bien, eh bien, écoutez, pour Rachida Dati, qui va se présenter à Paris, eh bien, Patrick et moi, on s'en occupe.
- On s'en occupe, alors on s'en occupe de quoi ? Ils vont aider Rachida Dati ou pas ? Non, c'est pas ce qu'on entend vraiment.
- Et puis, ils parlent du centre droit, un certain centre droit qui écoute massivement France Inter, c'est très bien.
- En tout cas, ce qu'on reconnaît, voilà, on fait ce qu'il faut pour Rachida Dati, Patrick Cohen et moi, on sait ce qu'il y a à dire pour un certain public, il y a quand même, excusez-moi, problème.
- Et le problème, il est quoi ? Il est que cette espèce d'hypocrisie formidable de dire nous avons été, oui, piégés, on nous a enregistrés et filmés à notre insu.
- Alors, la première hypocrisie, c'est magnifique.
- Que font la plupart des journalistes ? Et c'est une méthode journalistique, c'est effectivement l'enregistrement, les caméras cachées, les enregistrements.
- Cache Investigation le fait, complément d'enquête, le fait sur le service public et il en est très fier.
- Et effectivement, il n'y a pas de raison, moi je le dis aussi, il n'y a aucune raison de ne pas enregistrer des gens qu'on reconnaît, après tout, quand ils sont dans un lieu public, un café.
- D'ailleurs, qui le dit lui-même ? Et c'est ça qui est extraordinaire.
- Celui qui le dit lui-même, il le dit en 2018, c'est Patrick Cohen à l'occasion d'un enregistrement d'une émission.
- Écoutez ce que dit Patrick Cohen. Écoutez.
- Et on l'a entendu, je le dis assez fermement, grâce à la saine curiosité d'un journaliste, d'un journaliste qui a eu la bonne idée de solliciter des étudiants pour voir ce que pouvait dire un personnage politique aussi important dans une enceinte universitaire.
- Je rappelle que ce n'est pas un bureau politique de LR qui a été espionné, ce n'est pas un rendez-vous secret, une enceinte scolaire ou universitaire, c'est un endroit public.
- Bien sûr, la loi dit qu'on ne doit pas enregistrer les gens à leur insu, mais il y a une démarche journalistique, moi, qui me semble tout à fait légitime...
Transcription générée par IA