Retranscription des premières minutes :
- 8. Sud Radio André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Je ne sais pas si Georgia, on my mind, a chanté ça à Emanuele.
- Je vais dire Vittorio Emanuele, mais n'exagérons pas.
- Donc effectivement, rencontre entre la France et l'Italie, le président français et la première ministre italienne.
- Et oui, ça n'avait pas très bien commencé, et puis il y a quelques années, et il y a quelques années, je voudrais le rappeler avant de donner la parole à Marie Darmaniac, qu'on est heureux d'accueillir.
- Je vais vous faire entendre quand même un sonore tout à fait intéressant.
- C'était dans 2018, c'était à la convention d'Azeru.
- Mélanie n'était pas du tout, évidemment, première ministre.
- C'était le 23 septembre 2018.
- Et voici ce qu'elle disait de la France en général, mais surtout de Macron en particulier.
- Écoutez.
- Emmanuel Macron nous a qualifiés de répugnants, finis, irresponsables.
- Ici, la presse italienne a dit que nous sommes irresponsables.
- Honte à nous.
- Irresponsable, c'est Emmanuel Macron.
- Celui qui a bombardé la Libye.
- Parce que cela le dérangeait, que l'Italie ait un rapport privilégié dans le domaine énergétique avec Gaddafi.
- Nous exposons au chaos migratoire dans lequel nous nous trouvons.
- Voilà, et puis elle continuait à parler effectivement du franc CFA.
- Macron avait colonisé l'Afrique et les anciennes colonies d'Afrique occidentale, etc.
- C'était vraiment chaud.
- Et puis là...
- Voilà, écoutez, les temps changent et heureusement, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
- Eh bien, le président français a rendu une visite de plusieurs heures à la présidente du Conseil italien.
- Avant-hier, soir à Rome, réaction bilatérale.
- Marie Darmaniac, bonjour.
- Bonjour André.
- Vous êtes journaliste, vous avez écrit, je le rappelle, « Matteo Salvini, l'indiscipliné aux éditions de l'artilleur ».
- Et vous êtes l'auteur de la préface de l'autobiographie de Giorgia Meloni, version française.
- Et surtout, je le rappelle, on vous recevra à ce moment-là.
- Vous écrivez un livre, justement, sur Giorgia Meloni en ce moment.
- Alors, d'abord, c'est le beau fixe ? Ou c'est la réconciliation ? Ou c'est l'apaisement ? D'abord, qu'est-ce qui s'est passé entre eux au départ, justement ? Alors, au départ, il faut se rappeler que quand elle est arrivée au pouvoir en octobre 2022, Elisabeth Borne a dit « Nous ferons très attention, nous serons très attentifs au respect des droits humains ».
- Bon, en matière d'ingérence, j'avoue que...
- Quitte, c'était la fasciste mussolinienne qui arrivait au pouvoir.
- C'est ça, les bottes, la bruit de la Stella March sur Rome, en fait.
- Et puis, il y a eu des tas de petites réflexions, toujours déjà obligantes, un peu condescendantes, plutôt arrogantes, un peu méprisantes, de Darmanin, et puis très...
- Bon, voilà, qui, quand même, c'est un peu gratte-poil vis-à-vis des Italiens, surtout vis-à-vis même de Giorgia Meloni, qui est une patriote sincère, affirmée et convaincue.
- Ça ne date pas d'hier.
- Et donc, c'était, bon, des relations...
- Bon, c'est ça.
- C'est ça.
- En fait, c'était, elle a fondé Fratelli d'Italia.
- Voilà, absolument, il y a 12 ans.
- Alors, le passage que vous évoquiez, qui, effectivement, était en 2018, ça nous montre quoi ? Ça nous montre qu'effectivement, sur le plan des convictions politiques pures et de la colonne vertébrale idéologique, Macron et Meloni sont aux antipodes l'un de l'autre.
- Maintenant, elle est chef d'État, et donc, elle est bien obligée de parler avec tout le monde.
- Bien sûr.
- Et de faire preuve d'un certain pragmatisme, dans les relations, en sachant que, chez Meloni, elle l'a dit et répété à maintes reprises, ce qui compte, c'est, tout en s'insérant, puisqu'elle en fait partie dans l'Union Européenne, ce qui compte, c'est, quand même, Italia first.
- C'est ça, oui.
- C'est quand même très clair.
- D'où sa sympathie...
- Ce qui n'est pas forcément le cas de Macron.
- Non, bien sûr, et d'où sa sympathie affichée pour Trump, notamment, et Musk.
- Ils sont quand même alignés, avec, notamment, G. Devens, sur, quand même, pas mal de choses.
- Bon, voilà.
- Après, il faut voir aussi ce qui s'est passé au mois de mai.
- Il y a eu un sommet à Tirana, où Macron a fait, un peu exprès, il est pas toujours...
- Parfois, c'est...
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