Retranscription des premières minutes :
- « Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites. » « Sud Radio Bercov dans tous ses états. » « Bon, on va quitter les élucubrations sur le nazisme, le maçonnisme et autres choses.
- On était là pour parler, effectivement, de la TVA et ce qui se passe en TVA.
- Bon, notre interlocuteur a débordé et c'est son droit, mais on rappelle que ce n'était pas le sujet et c'est notre devoir.
- Mais alors, parlons d'autre chose. Parlons de quelque chose qui est pas mal aussi dans le paysage en ce moment.
- C'est qu'il y a eu hier, hier lundi, eh bien, le gouvernement avait convoqué qui ? Eh bien, c'est Pelé, c'est Gallo.
- « Nous nous viennes tout le mal. Meta, Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok, Twitch, YouTube et X, Xwitter, bien sûr, ont été convoqués et Aurore Berger leur a fait la leçon.
- La mission qui m'a été confiée, a dit Aurore Berger, est de protéger la société et nos enfants de la haine.
- Les contenus racistes, antisémites, sexistes ou anti-LGBT qui prolifèrent sur Internet en font partie. » Et elle a ajouté, toujours Aurore Berger, « Voilà, attention, les proliférations de contenus en ligne, c'est qu'on diffuse des images de violence, de claques, de baffes devant des mineurs.
- Ils font l'apologie du terrorisme. » C'est vrai que les claques et les baffes, on ne les voit jamais dans Paris, on ne les voit jamais dans les manifestations, on ne les voit jamais nulle part.
- On ne les voit que sur les réseaux sociaux, voilà.
- Et elle a terminé, toujours Aurore Berger, ministre de chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, « Le temps de responsabilité est révolu. » Je ne suis pas là pour imposer un point de vue moral, mais pour rappeler le cadre légal qui s'applique aux réseaux sociaux.
- Le Digital Service Act, législation européenne, toujours, vous voyez, comme l'harmonisation des taux TVA, toujours la législation européenne.
- Voilà, et Digital Service Act, ce n'est pas possible, rappel à l'ordre.
- Et les plateformes auront jusqu'au 14 juillet pour formuler des réponses écrites claires à ces questions.
- Sinon, c'est pan-pan-cu-cu, attention, les plateformes, ça ne va pas aller.
- Bonjour Fabrice Ebelboin.
- Bonjour.
- Bonjour, vous êtes, je rappelle, enseignant à Sciences Po et co-fondateur du Yogosha.
- Et on vous reçoit toujours avec plaisir parce que ce domaine, vous le connaissez et vous le maîtrisez.
- Juste, Fabrice Ebelboin, avant de vous donner la parole, je voudrais vous faire écouter quand même quelque chose d'intéressant aussi.
- Il n'y avait pas que Aurore Berger qui a parlé.
- Vous aviez effectivement en mars Gilles Babinet.
- Gilles Babinet, co-président du Conseil.
- Il est internationaliste du numérique qui a été auditionné à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur TikTok.
- Écoutez, Gilles Babinet, lui, il va encore plus loin.
- Écoutez.
- L'enjeu, c'est un enjeu qui est fondamental pour la démocratie.
- Je ne pense pas que les réseaux sociaux sous leur forme actuelle soient compatibles avec la démocratie.
- Et donc, on assiste à une altération extrêmement forte du débat démocratique.
- La montée des propos qui sont des propos à l'emporte-pièce.
- Et les propos articulés qui sont plus longs, plus complexes, plus difficiles à appréhender, ne sont absolument pas compatibles avec les algorithmes des plateformes, qui n'y voient pas d'intérêt tout simplement parce que ça ne crée pas d'effet collant, ce qu'on appelle la stickiness en anglais.
- Et donc, à terme, le risque que seuls les gens qui ont des propos radicaux soient présents et que ça contamine évidemment, comme c'est d'ailleurs le cas, le débat public, le débat politique et finalement notre capacité à vivre ensemble.
- Voilà, carrément.
- Alors, Fabrice Ebelouin, vous voyez, Gilles Babinet, lui, n'y va pas avec le dos de la cuillère.
- Les réseaux sociaux dans leur forme actuelle sont incompatibles avec la démocratie et en représentent un danger absolument non négligeable.
- Votre sentiment ? On a un débat qui manque sur la notion de démocratie.
- Gilles Babinet...
- Gilles Babinet a raison dans sa vision de la démocratie, qui exclut la liberté d'expression, de la même façon que Gilles Evans, qui est un peu l'opposé, a raison dans sa vision de...
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