Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Insurrection effectivement, insurrection partout, insurrection, révolte.
- Alors les représentants des taxis étaient reçus ce matin au ministère des transports, la concurrence équitable des voitures, des fameuses VTC, voitures de transport avec chauffeur, la lutte contre la fraude au sein du secteur transport public.
- Et puis le problème effectivement de la rémunération du transport de malades, la mobilisation de taxis, la prise en charge par l'assurance maladie, beaucoup de problèmes qui font qu'aujourd'hui un peu partout effectivement...
- Effectivement, des milliers, des dizaines de milliers de taxis bloquent soit les aéroports, soit les rues.
- Il y a vraiment... Ce n'est pas une révolution, mais c'est une révolte.
- Bonjour Mohamed Amman Noureddine.
- Oui, bonjour.
- Bonjour. Vous êtes président de la CFTC Taxi.
- Alors expliquez-nous, parce qu'il y a plusieurs facteurs, je crois, qui jouent effectivement dans cette espèce de...
- Dans la grève, dans l'arrêt, dans la révolte des taxis.
- Expliquez-nous, est-ce que ce n'est pas seulement effectivement l'assurance maladie, c'est la concurrence, c'est quoi ? Expliquez-nous.
- Eh bien, c'est les deux.
- C'est à la fois la décision unilatérale de l'ACNAM de faire des économies.
- Bien sûr, la profession n'est pas contre l'ACNAM ou le gouvernement qui souhaite...
- Il souhaite faire des économies sur les dépenses de la sécurité sociale.
- Mais les décisions unilatérales de l'ACNAM de faire passer de force la réforme tarifaire, c'est ça qui a fait déborder le vase.
- Le problème, juste, Mohamed Amman, je donne des chiffres et dites-moi, parce qu'effectivement, il y a un problème de dépenses de sécurité sociale.
- Je rappelle simplement les dépenses de...
- Transports sanitaires ont atteint 6,75 milliards d'euros en 2024, dont 3,7 milliards pour les taxis conventionnés.
- Et c'est un bond de plus 45% depuis 2019.
- Et c'est vrai que ça fait beaucoup.
- Et est-ce qu'on peut se poser des questions ? Eh bien, bien sûr qu'on a le droit de se poser des questions et savoir les raisons pourquoi il y a eu cette augmentation des dépenses.
- Tout d'abord, il y a une augmentation des...
- Des maladies de longue durée.
- Ensuite, il ne faut pas oublier que près de 4 900 lits d'hospitalisation complète ont été fermés en 2023, s'ajoutant aux 43 000 lits supprimés depuis 2013.
- Ce qui fait que...
- Il ne faut pas regarder, parce que la santé, ce n'est pas uniquement Paris.
- Il y a aussi la ruralité.
- Bien sûr.
- Ce qui fait que les centres d'hospitalisation, se sont éloignés.
- Oui, exact.
- Ils se sont éloignés.
- Donc, il faut bien transporter ces gens, soit par les ambulances ou les taxis.
- Et souvent, ce sont des malades de nord de pathologie.
- On a vu quelques exemples, des gens qui arrivent à peine à se mettre debout, qui sortent de chimiothérapie complète.
- Complètement lessivés.
- Bien sûr.
- Donc, le taxi est là, non seulement pour les transporter, mais aussi les accompagner, parfois, et la plupart du temps, dans les services.
- Oui, les accompagner, descendre de la voiture, les accompagner, effectivement, jusqu'aux services, etc.
- C'est ça.
- Et vous, en fait, ce que vous dites, Mohamed Noureddine, Mohamed Arman Noureddine, vous dites, et vous et vos collègues, vous dites, d'accord, et vous dites, effectivement, il y a ce problème des hôpitaux, de la distance, des pathologies lourdes, et vous dites, peut-être qu'il y a des économies à faire, mais est-ce qu'il faut les faire ici ou ailleurs ? C'est ça aussi le problème, parce que nous avons aujourd'hui, on sait, c'est le poids de la dette, mais est-ce que c'est là qu'il faut faire des économies, ou est-ce que l'État ne devrait pas aussi voir quelque part ailleurs, notamment chez lui ? C'est tout à fait ça, d'autant plus qu'on ne peut pas faire passer on ne peut pas faire passer des économies, des décisions unilatéralement.
- Il y a des organisations professionnelles, il faut entamer des discussions, et on est force de proposition, et on peut trouver, surtout qu'il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, on fait jusqu'à 25% de remise, sur des tarifs réglementés quand même.
- 25% de remise, c'est-à-dire ? Expliquez-nous.
- Sur les courses de transport de malades, on fait jusqu'à 25% de remise, sur le...
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