Retranscription des premières minutes :
- « Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau. » Sud Radio Bercov dans tous ses états.
- « On dit les sages en parlant des membres du Conseil constitutionnel. Les sages, vraiment, on en parle tout de suite. » Sud Radio André Bercov.
- « Ça balance pas mal. » Bercov dans tous ses états. « Ça balance pas mal. » sur Sud Radio.
- « Pas sage. Pas sage. On n'est pas toujours sage. Pas sage. Pas sage. On n'est pas toujours sage. » Oui, oui, oui. Non, non, ce n'était pas la voix de Laurent Fabius et des membres du Conseil constitutionnel.
- On n'est pas toujours sage. Mais on pourrait se poser la question quand on voit que le Conseil constitutionnel vient d'invalider une mesure permettant de placer en rétention un demandeur d'asile, je dis bien un demandeur d'asile, représentant une menace pour l'ordre public en l'absence de procédure d'expulsion.
- Voilà. C'est la loi sur l'immigration d'Armanin. On va en parler. Bonjour, Guillaume Enessa.
- Bonjour, André Bercov. Bonjour. Vous êtes avocat. Vous êtes auteur de « On marche sur la tête ».
- Oui, ça, c'est devenu d'ailleurs... Ce n'est même plus une information. C'est devenu une dimension quotidienne.
- Et comment faire taire le peuple ? Le référendum impossible.
- Les éditions de l'artilleur. Alors, Guillaume Enessa, dites-nous exactement qu'est-ce que c'est que cette mesure ? De quoi elle est-elle le nom ? C'est-à-dire que quand quelqu'un est délinquant, quand il avait un problème, une menace, ah ben on ne le met pas en centre de rétention. C'est quoi ? Alors très simple, André. Très très simple. Ce qui s'est passé, c'est que le Conseil constitutionnel avait retoqué 40%.
- Je dis bien 40% de la loi immigration. Vous savez, la fameuse loi de Gérald Darmanin. Et là, le Conseil achève le travail, puisqu'il poursuit son entreprise de démolition de la réforme voulue sur l'immigration.
- Et là, concrètement, c'est quoi, l'entreprise de démolition ? C'est que le Conseil estime qu'une menace, un risque de menace à l'ordre public, ça ne suffit pas pour justifier qu'un demandeur d'asile soit... Comment dire ? Qu'on prenne une mesure à l'encontre d'un demandeur d'asile.
- Je précise. Donc pourquoi est-ce qu'on ne retient pas le risque de menace à l'ordre public ? Oui. La menace à l'ordre public ? Parce que le Conseil considère qu'il n'y a pas dans la loi, donc dans le code, il n'y a pas de démonstration de l'actualité, de la gravité de la menace.
- En gros, le terme de menace à l'ordre public est trop général pour que ça justifie la chose. Et deuxièmement, et vous l'avez évoqué à l'instant aussi, le risque de fuite du demandeur d'asile n'est pas non plus suffisant. Le risque de fuite n'est pas non plus suffisant pour le placer en rétention.
- Et vous savez pourquoi ? Parce qu'on considère que le fait qu'il n'ait pas répondu, qu'il serait présenté pour formuler une demande d'asile, dans un délai de 90 jours, d'accord, pour qu'il ne soit pas manifesté pendant 90 jours sur le territoire national, on considère que ce n'est pas suffisant pour considérer qu'il y ait un risque de fuite de sa part. Donc dans les deux cas, menace à l'ordre public au risque de fuite, ce n'est pas suffisant pour placer un demandeur d'asile en rétention. Ce qui veut dire concrètement qu'on voulait arrêter la digue, on voulait être... Gérald Darmanin promettait d'être ferme.
- La loi voulait, vous savez, comment dire, contrôler l'immigration. Eh bien le Conseil considère que...
- Il continue, continue maintenant désormais à détricoter, à censurer et à démolir l'œuvre du législateur, la loi de Gérald Darmanin et les mesures qui ont été prises ces dernières années pour tenter de contrôler l'immigration.
- Mais vous voulez dire quelque part, est-ce que c'est une volonté, tout se passe comme si c'était une volonté, de détricoter complètement tout ce qui a été fait, tout ce qui a tenté d'être fait en tant que loi ou sur l'immigration, en tant que mesure à prendre ? Écoutez, c'est simple. Tout le monde est perdant dans cette affaire. Tout le monde est perdant. Je...
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