Retranscription des premières minutes :
- « Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites. » « Sud Radio Bercov dans tous ses états. » Et je ne suis pas le seul. Aujourd'hui, la capitale du monde, la capitale artistique du monde, il faut bien dire, c'est Cannes.
- C'est Cannes, son festival. Presque, d'ailleurs. En 1946, on fêtera le centenaire du festival de Cannes.
- Mais vous voyez, on est déjà à 80 ans ou presque. Donc, le cinéma dans tous ses états, le cinéma international.
- La ville incontournable, et pas seulement pour ça, mais en tout cas, le cinéma aujourd'hui est à la fête.
- Le problème, c'est qu'il n'y a pas que le cinéma qui est à la fête. Alors, on adore.
- Qui n'adore pas le cinéma ? Qui n'adore pas les stars ? Qui n'adore pas ces extraordinaires...
- qui continuent de faire vibrer notre enfance quand ils sont bons, notre adolescence, notre adulte.
- Vraiment, on ne va pas... Il nous faudrait cinq heures pour parler des grands films qui ont fait notre histoire, qui ont fait notre culture, qui ont fait nos goûts.
- Mais il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui, depuis quelque temps déjà, très bien, alors les artistes se disent « Oui, mais on n'est pas que des artistes, on a vocation politique, on veut parler politique. » Très bien, pourquoi pas, pourquoi pas le mélange des genres. Mais quel mélange et quel genre ? Est-ce qu'on veut faire de la salade russe ou pas ? Par exemple, écoutez, une actrice que j'admire profondément, je ne suis pas le seul, on a des millions à l'admirer, une très grande actrice, Juliette Binoche, inaugure donc la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes et elle prononce ses paroles. Un extrait, bien sûr.
- Les artistes ont la possibilité de témoigner pour les autres.
- Plus le niveau de souffrance augmente et plus leur implication est vitale.
- Guerre, misère, dérèglement climatique, misogynie primaire, les démons de nos barbaries ne nous laissent aucun répit.
- Le vent des douleurs est aujourd'hui si violent et emporte les plus faibles, les otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés.
- Qui endurent la terreur et meurent dans un terrible sentiment d'abandon et d'indifférence.
- Très bien, très bien, abandon, indifférence, bravo, applaudissement magnifique.
- Très bien, des mots évidemment, qui va être contre tout ça ? Mais très sincèrement, je dirais comme ça, je dirais qu'on préférait que Juliette Binoche continue à faire des films qui nous parlent de cela.
- Après, on peut, voilà, pourquoi pas, sacrifier cinq minutes à cela.
- Simplement, voilà, oui, le mal est mal et le bien est bien et c'est terrible ce qui se passe, etc.
- Mais on entre quand même dans un autre univers avec, par exemple, toujours au Festival de Cannes, je parle toujours de politique et pas de cinéma, où Mathieu Kassovitz, le cinéaste et l'acteur Mathieu Kassovitz, qui est en guest star sur le plateau de C'est à vous de France 5, qui dit ceci, voyez, il parle, et il dit ceci.
- C'est ce qui fait qu'on est français. Maintenant, il n'y a plus de français de souche, ça n'existe plus.
- Il n'y a plus de français de souche, mais voyons bien sûr, il n'y a plus rien, tout ça n'existe pas.
- D'ailleurs, je pense que Mathieu Kassovitz n'est pas allé au bout, il n'y a plus de français du tout, la France intégrée.
- Ça veut dire quoi, la France intégrée ? Et la France désintégrée, c'est quoi ? Je veux dire, on commence à dire ça, il n'y a plus de français de souche, mais pourquoi ? Il y aurait honte ? Enfin, écoutez, moi, je vais vous dire, je suis immigré, je suis né au Liban, d'un père d'origine russe et d'une mère d'origine espagnole, ok ? Je n'ai pas le droit de me franchir le français ? C'est quoi cette histoire ? Ce n'est pas le problème de français de souche. Quelles sont les valeurs qui font de ce pays ? Ce n'est pas le problème, vous savez, c'était Romain Garry qui disait, je n'ai pas une goutte de sang français, mais c'est la France tout entière qui...
Transcription générée par IA