Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Mon général, j'ai souvenance d'une pitié qui venait de la France. Parait qu'il faut plus en parler.
- Y'en a que ça gêne aux entournures. Je me souviens des manucures. Je n'ai plus de main, je peux rien prouver.
- Et Léo Ferré, mon général, il paraît qu'il faut plus parler de la France. Et oui, vous voyez même, Léo Ferré, l'anarchiste, eh bien, il posait aussi la question. Et pourquoi on en parle ? Eh bien, parce que, vous vous rappelez, on avait reçu Fabre Bernadac, le place d'armes, la tribune controversée, il y a exactement 4 ans.
- Enfin, l'avril 2021, il y avait une tribune, on avait appelé ça la tribune des généraux, notamment deux anciens généraux avaient dénoncé le délitement à la France.
- Et puis, 4 ans après, on va revenir là-dessus, évidemment, ont été tout simplement radiés.
- Oui, radiés pour manquement au devoir de réserve. Bonjour, Général Cousteau.
- Bonjour, M. Bercoff, et je salue également tous les amis de la France.
- Ben oui, c'est une bonne chose. Donc, vous avez, André Cousteau, vous avez avec Paul, le général Paul Pellizzari, vous avez été radiés pour manquement au devoir de réserve. D'abord, je voudrais rappeler, vous êtes actuellement, Général, deuxième section. Je voudrais que vous nous expliquiez ce que veut dire la deuxième section.
- Oui, tout d'abord, je vous donne des compliments, car vous êtes une espèce en voie de disparition, donc à protéger.
- Je veux parler des journalistes qui vont à la source pour avoir les informations. Merci de m'avoir invité.
- Alors, le devoir de réserve, pour nous, c'est tout simplement une arnaque.
- Je peux vous expliquer. Quand on est en activité, Général, et quand il est en activité, il est en première section.
- Oui.
- À partir de 2001, pour moi, lorsque j'ai quitté l'activité, je suis passé en deuxième section, évidemment.
- Je l'ai toujours tenu au devoir de réserve, puisque rappelable au coup de sifflet par le ministre.
- Ah oui, à l'heure actuelle, vous pouvez être rappelable.
- Oui, en deuxième section.
- En deuxième section, c'est ça.
- Alors, dans les faits, c'est exceptionnel, si tant est que ça se produise.
- Mais, à ce titre, nous bénéficions d'un abattement de 10% sur notre déclaration de revenus, comme si nous étions en service.
- D'accord.
- À partir de 67 ans, je suis passé de la deuxième section à la retraite, statutairement.
- D'ailleurs, ma solde de retraite est devenue une pension de retraite payée, non pas par le ministre des Armées, mais par le ministre des Finances.
- J'ai perdu le bénéfice.
- Le bénéfice de l'abattement de 10%.
- Mais, il y a une arnaque, dans la mesure où le ministre, lorsqu'il s'est adressé à moi, s'est adressé à M. le Général, deuxième section, André Cousteau.
- C'est-à-dire que, statutairement, je suis en retraite, mais en me collant cette étiquette, c'était sous-entendu, vous êtes tenu au devoir de réserve.
- C'est une véritable arnaque.
- Parce qu'en première section, je ne peux pas m'exprimer.
- D'accord.
- En deuxième section, non plus.
- Et aujourd'hui, il faut encore que je ferme ma gueule.
- Mais c'est quand je serai dans la tombe que je pourrai parler.
- Je serai un sous-citoyen.
- Je rappelle quand même que, lorsque je me suis engagé dans l'armée, lorsque j'ai entré à Saint-Cyr, je savais que la règle du jeu, c'est que je pouvais laisser ma vie pour la France.
- Et je serai parmi la seule catégorie qui ne pourrait pas s'exprimer, alors que la France est, plus qu'en délitement, détruite.
- Au quotidien.
- Voilà.
- Donc c'est une véritable arnaque.
- Oui, c'est-à-dire que ce que vous dites, en fait, je ne suis plus, en fait, dans les faits, je ne suis plus en deuxième section, je ne suis plus rappelé.
- Quand vous êtes à la retraite, vous n'êtes plus rappelable, si j'ai bien compris.
- C'est l'usage qui nous fait rappeler en deuxième section.
- Je ne suis plus rien du tout.
- Mais on me considère comme un sous-citoyen.
- C'est ça.
- Vous êtes un citoyen français à la retraite, mais on vous traite en sous-citoyen parce qu'on vous dit...
- Non, non, vous n'avez toujours pas le droit de parler.
- Voilà, c'est ça.
-...
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