Retranscription des premières minutes :
- Nous de suite à Sud Radio, André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Eh oui, Cacaline Camaya, Tom Benoît, bonjour.
- Bonjour André.
- Tom Benoît, vous êtes essayiste, vous êtes entrepreneur et vous êtes directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine.
- Et vous revenez de Moscou, vous avez passé une dizaine de jours en avril.
- Alors, dites-moi tout, vous avez l'impression comme ça, à écouter d'ailleurs, pas seulement évidemment Bruno Le Maire, mais Jean-Noël Barraud et beaucoup d'autres.
- La 17ème vague, sinon la 38ème vague de sanctions est arrivée.
- Est-ce que Moscou est en ruine ? Est-ce que vous avez vu...
- Les fils de Moscovites en train de faire la queue comme au beau temps de l'Union Soviétique ou pas ? Certainement pas.
- Le seul héritage de l'Union Soviétique aujourd'hui à Moscou, c'est que 92% des Moscovites sont propriétaires de leur logement.
- 92% ? 92% sont propriétaires.
- Ils avaient récupéré des appartements à l'époque et ils sont restés propriétaires.
- Et puis il y en a d'autres qui accèdent à la propriété aujourd'hui.
- Non, Moscou, André, c'est une ville qui est profondément fascinante.
- Je vais vous dire pourquoi.
- Parce que c'est une ville qui réunit l'identité...
- Très forte.
- Le libéralisme aujourd'hui, c'est un pays qui a 30 ans, la Russie.
- C'est un pays qui est très libéral.
- Plus libéral que l'Europe d'aujourd'hui et aussi libéral que les Etats-Unis.
- Faites des rendez-vous avec des businessmen dans les lobbies des hôtels qui se serrent la main, comme on disait dans les années 80.
- Qui s'échangent leurs cartes de visite.
- Qui s'échangent les cartes.
- Et puis vous avez un entrepreneur qui a une voiture un peu plus belle que l'autre.
- Une autre voiture avec chauffeur.
- C'est des success stories à l'américaine.
- J'en vois aujourd'hui au Moyen-Orient.
- J'en vois...
- À Moscou, j'en vois plus en Europe.
- Et ce n'est pas l'image qu'on nous décrit.
- Et c'est pour cette raison-là, entre autres, que j'ai décidé, en étant totalement libre de produire le reportage dont vous avez dû voir certainement, pour montrer ce qu'était réellement l'économie russe.
- C'est-à-dire une économie à multiples facettes.
- Industrie.
- Quatrième exportateur de métal au monde.
- D'acier.
- Gros exportateur de palladium également.
- Gros producteur de gaz, tout le monde le sait.
- Qui ne subit pas des sanctions.
- Bon, parce que la vérité, c'est qu'on se joue de nous, pour tout vous dire.
- Les sanctions...
- Les sanctions ne font rien quand même, parce qu'il y a des sanctions.
- Bien sûr qu'elles font.
- Bien sûr qu'elles ont un impact, évidemment.
- Mais les Russes ne les voient pas comme des sanctions qui pourront être levées.
- C'est ce qu'il faut quand même rappeler.
- Parce que les Russes ne feront plus confiance aux Européens politiques.
- Ils font confiance aux entrepreneurs européens.
- Et je peux vous dire que quand on est accueillis en Russie, à Moscou aujourd'hui, j'avais une forme d'appréhension.
- Aujourd'hui, pour ce séjour, en étant Français, on est très bien accueillis.
- Il n'y a aucune rancœur.
- Pourquoi ? Parce que le Russe fait la distinction entre le politique, qui a pris de mauvaises décisions et qui ne représente pas l'Italien.
- Il y a une relation passionnelle entre les Moscovites et les Italiens.
- Ils sont romantiques tous les deux, d'ailleurs.
- Il y a un peu la même mentalité.
- Et entre les Français et les Allemands également, il y a eu des relations de business depuis longtemps.
- On est toujours très bien accueillis là-bas.
- Et les Russes savent par ailleurs que les sanctions qui ont été mises en place, ces sanctions, en tout cas ces contraintes, ne pourront pas être levées.
- Parce que si elles devaient l'être, elles pourraient être sur un coup de tête, comme cela ressemble à l'Union Européenne et à ceux qui la dirigent aujourd'hui, réinstaurées.
- Donc ils n'ont plus confiance politiquement dans les Européens.
- Absolument. Ils n'ont plus confiance.
- Mais ce qu'il faut préciser, par contre, c'est que c'est l'Union Européenne qui est obligée aujourd'hui de se coucher, littéralement, parce que lorsqu'elle a besoin de gaz, et au-delà du fait qu'elle en importe en passant par l'Inde, par des biais détournés, on importe encore énormément de GNL, de gaz naturel liquéfié, depuis la Russie.
- Et à ce...
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