Retranscription des premières minutes :
- « Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites. » « Sud Radio Bercov dans tous ses états. » « Eh oui, nous sommes toujours dans cet extraordinaire show, on peut dire, spectacle.
- Oui, si ça n'impliquait pas des milliers, voire des millions de vies humaines, on aurait envie de ricaner ces indications, ces péroraisons, ces contradictions.
- Mais justement, dans la continuité, eh bien, 29 mai, à Nancy, le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé un traité d'amitié et de coopération, consacré à l'amitié franco-polonaise, de renforcer la sécurité, la défense, l'infrastructure, etc.
- Et ils ont même, au regard, en tout cas, Donald Tusk, le Premier ministre polonais, a évoqué le parapluie nucléaire que la France pourrait tendre à son allié européen de l'OTAN.
- Et il dit, oui, s'il tombe la pluie du côté russe ou ailleurs, ou du côté chinois, est-ce que vous allez tendre le parapluie, cher Emmanuel Macron ? Eh bien, voilà, les moyens militaires, etc.
- N'oubliez pas que tous les deux sont dans l'OTAN, tous les deux sont dans l'Union Européenne, la France et la Pologne.
- Donc, opération Donald.
- Ça mène de la dissuasion nucléaire, mais également, effectivement, dans le nucléaire civil.
- Enfin, en tout cas, entre la France et la Pologne, c'est, je ne dirais pas l'amour fou, mais un joli petit pacte, et pourquoi pas.
- Donc, voilà.
- Et Benjamin Haddad, ministre français chargé de l'Europe, a dit, c'est un pays en première ligne de part de la Pologne, face à la menace de la Russie, un acteur majeur de l'Europe, aujourd'hui, en forte croissance.
- Voilà, donc, grande coopération, etc.
- Et la chose, c'est que, en fait, la chose importante, c'est de savoir, au fond, si, comme le disait, dans un entretien au journal Économiste, Emmanuel Macron a dit aussi, je suis prêt à envoyer les troupes françaises en sol en Ukraine, si Moscou perce les lignes de front et si Kiev le demande.
- Très important.
- Il est prêt à envoyer les troupes françaises au sol en Ukraine, dit le président de la République français, si Moscou va percer les lignes de front et si Kiev le demande.
- Voilà.
- Alors, Philippe Fabry, bonjour.
- Bonjour, Philippe. Vous entendez ? Je vous entends très bien.
- Parfait.
- Écoutez, on vous a reçu avec plaisir pour ce très bon livre, le El César, l'histoire, effectivement, des Césars, du césarisme et du césarisme, aujourd'hui, aux éditions Scripta Manette.
- Et là, c'est à l'avocat, l'historien et au constitutionnel, en tout cas, du parfait connaisseur de la Constitution, avec qui je m'entretiens.
- Alors, article 15, je rappelle, vous allez me dire, on dit, voilà, je rappelle, rapidement, mais je voudrais vraiment avoir votre commentaire ressenti.
- Donc, si le chef de l'État s'engageait dans la voie d'une opération extérieure, une OPEX, à l'occasion, effectivement, si Kiev le demande, et tout ça, contre la Russie.
- C'est une décision qu'il prendrait seul, sans avoir à en répondre devant le Parlement.
- La Constitution indique, en effet, dans l'article 5, que le président de la République est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, du respect des traités, il est chef des armées, etc.
- Décisions, donc, de l'article 15.
- Alors, disons, d'accord.
- L'engagement des armées est prise par le président de la République en Conseil de défense.
- Et c'est absolument ça.
- C'est-à-dire que s'il y a une avancée ou une aventure, c'est selon l'opinion qu'on en a, Philippe Fabry, est-ce que le président peut décider seul, et non seulement décider seul, mais engager seul l'armée française ? Alors ça, c'est tout le problème qui est, c'est une tension qui est dans le cœur de la Constitution de la Ve République.
- En fait, ça dépasse très largement la question des armées, mais la question des armées est primordiale là-dedans, parce que… Forcément, ça engage l'avis de la nation.
- Ben oui.
- Mais on se retrouve face à ce problème, qui est le problème général, de savoir quel est exactement le pouvoir du président de la République dans la Constitution de la Ve République.
- On sait que, de facto, le président de la...
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