Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Entre l'Orient et l'Occident, vivent les gens que j'aime. Je ne sais plus quel pays choisir, tous les deux.
- Entre l'Orient et l'Occident, et oui, et oui, ils sont nombreux, entre l'Orient et l'Occident, qui peuvent être franco-sériens, franco-libanais, on va aussi parler du Liban plus tard. Avec ce qu'il se passe alors, Ahmed El-Shara, donc le nouvel homme fort de Syrie, est reçu aujourd'hui, cet après-midi, par Emmanuel Macron à l'Elysée. Alors il y a eu beaucoup de réactions, parce que depuis un mois, on sait qu'il se passe en Syrie beaucoup de choses, et des choses qui ne sont pas très très claires, c'est le moins qu'on puisse dire. Adan Azam, bonjour. Vous êtes écrivain franco-syrien, vous vous partagez d'ailleurs entre la Syrie...
- Et la France, et on voudrait d'abord savoir qui est Ahmed El-Shara, et vous m'avez dit, hors antenne, il y a deux Ahmed El-Shara, ou il y a deux Joulani, puisqu'il s'appelle aussi Al-Joulani. Que voulez-vous dire par là ? Cher André Bercoff, je m'adresse d'abord à notre président de la République, à M. Emmanuel Macron.
- J'ai dit à M. Macron, quand le...
- Vous lui avez écrit une lettre, c'est ça ? Absolument. Je l'ai déposé hier à Macron.
- Je l'ai déposé à la main propre à l'Élysée. Quand le stratégie de tactique, ou le tactique stratégique, reprend le dessus de l'idéologie géopolitique, ou des valeurs de Moro, ça devient catastrophique. La fonction d'un président de la République, c'est pas de faire de la tactique.
- Un président de la République, il trace, il trace la ligne d'une nation. J'arrive tout de suite, j'arrive tout de suite, absolument.
- Or, aujourd'hui, 80%, 90% des Français...
- 80% des Français ne comprennent absolument pas pourquoi le président de la République reçoit un homme qui a passé 14 ans de sa vie en prison parce qu'il fait partie de ces djihadistes cooptés par les Américains pour faire la guerre aux pays arabes progressistes.
- Un jour en Irak, un jour en Tunisie, un jour en Égypte.
- Et aujourd'hui, en Syrie.
- Mais alors, il a été...
- Al-Joulani, c'est pas lui qui a pris le pouvoir en Syrie.
- Il y avait une quinzaine de groupes d'opposition à l'ancien régime de Bachar Al-Assad.
- Le groupe d'Al-Joulani, c'était le plus petit, le moins visible.
- Mais ils étaient armés, ils étaient prêts à tuer, ils étaient prêts à faire n'importe quoi quand on leur commande quelque chose.
- Mais alors, Adnan Al-Zahm...
- Parce que vous avez dit qu'il a été en prison.
- Il a fait vraiment partie du groupe djihadiste ? Absolument ! Il suffit de mettre son nom sur YouTube, vous allez voir.
- Il y a aujourd'hui au moins 10 millions de vidéos qui circulent sur YouTube sur toute sa vie.
- Depuis qu'il a quitté la Syrie pour aller en Irak.
- Et après, comment le président de l'Al-Qaïda, le successeur de Salma Ben Laden, Al-Dawahri, l'Égyptien, lui a demandé d'aller faire le djihad.
- En Syrie.
- Il n'est pas venu en Syrie pour...
- Il était Al-Qaïda ou Al-Nosra, en fait ? Il était Al-Qaïda.
- Après, Al-Nosra, c'est un enfant d'Al-Qaïda.
- D'accord.
- Vous savez, ce sont des petits branches.
- Oui, il y a des branches, bien sûr.
- Absolument.
- Donc lui, il était Al-Nosra.
- Après, il a créé le HTC.
- Hayat Tahrir Al-Sham.
- Le mouvement de libération du Shem.
- Voilà, absolument.
- Le mouvement de libération de la Syrie.
- Donc, Al-Joulani, c'est comme ça que moi je l'appelle.
- Parce qu'il n'a jamais déclaré son nom.
- Son nom, Al-Shara, en dehors de quelques mois.
- Al-Joulani, c'est un élément djihadiste.
- Dans les mains de son commanditaire, qui est aujourd'hui la Turquie, c'est le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avec l'argent de Qatar.
- En fait, aujourd'hui, ce qu'il faut, le trouble en Syrie, c'est le Qatar et la Turquie.
- Depuis qu'il est venu en Syrie, le 8 décembre 2024, donc ça fait cinq mois, tout de suite, je me suis...
- rendu compte, moi, en tant qu'homme de pensée politique et pas un homme politique, je me suis rendu compte qu'il y a deux Joulani.
- Il y a le Joulani qui a coupé le barbe, qui...
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