Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Calo de Géraud, calo de jour, un jour au mauvais endroit, oui, au mauvais moment, au mauvais endroit, oui.
- Et il y a la saloperie qui frappe, l'innommable, le massacre au couteau ou ailleurs, ou le viol, ou le tabassage, etc.
- Et franchement, hélas, on en parle aujourd'hui presque, on se dit, c'est évidemment le sentiment d'insécurité que certains ministres disaient.
- On sait très bien ce qu'il se passe, la vraie insécurité, depuis la France Orange Mécanique et autres.
- On en parle, on en a parlé, hélas, on en parle encore.
- Parce que ça devient presque, ce n'est plus un fait divers, c'est un fait de société.
- Même un ministre de l'Intérieur, en l'occurrence Bruno Retailleau, l'a reconnu, un peu tardivement, mais bon.
- Mais là, il ne s'agit pas de ça.
- On veut comprendre pourquoi il y a différence de traitement quand c'est Aboubakar, ou quand c'est Lorraine, quand c'est Naël, ou quand c'est Elias, quand c'est tel ou tel ou tel.
- Mais tout crime est dégueulasse, qu'il soit Naël, qu'il s'appelle Abdallah, ou qu'il s'appelle Laurent, ou qu'elle s'appelle...
- Mais tout l'eau là, mais ce qui est dégueulasse, c'est quoi ? C'est ce crime, c'est cette peine de mort qui s'applique presque tous les jours.
- Et pourquoi alors certains parlent, dans certains cas, oui, il faut faire une minute de silence à l'Assemblée Nationale.
- Oui, il faut dire que ce n'est pas possible, qu'il y a tel ou tel fragment de la population qui est en danger.
- Et puis d'autres qui disent, attention, récupération.
- Pierre-Marie Sèvres, bonjour.
- Bonjour André Bercoff.
- Vous êtes, je rappelle, et on vous reçoit toujours avec plaisir.
- Vous êtes directeur de l'Institut National pour la Justice.
- Et justement, je sais que vous êtes penché là-dessus, du point de vue à la fois des statistiques, des chiffres et des significations.
- Alors pourquoi effectivement, on l'a constaté encore récemment, pourquoi ces dix poids, dix mesures, j'allais dire, plutôt que deux poids, deux mesures ? Oui, alors c'est extrêmement intéressant parce que c'est évidemment une grande différence avec ce qui a pu avoir lieu dans le passé.
- Moi, je me réfère très souvent.
- Vous le connaissez, vos auditeurs le connaissent certainement, l'ouvrage de Jérôme Fourquet, « L'archipel français ».
- Je pense que c'est le meilleur, en tout cas en ce qui me concerne, livre de sociologie, le meilleur portrait de la France récent avec les suites qu'il y a eu ensuite.
- Nous sommes, la France n'est plus un pays homogène, république, une et indivisible.
- Nous ne sommes plus un pays un et indivisible.
- Nous sommes un archipel avec un phénomène de communautarisation qui se développe depuis au moins 20 à 30 ans, qui a mis beaucoup de temps à se développer, mais qui aujourd'hui est bien avancé, qui a pour racines non exclusives, mais pour racines, une des racines principales, c'est tout de même les flux migratoires qui ne sont pas régulés depuis la fin des années 70, donc qui amènent beaucoup de gens de diverses cultures qui, évidemment, peuvent avoir une assimilation plus compliquée.
- Ça n'est évidemment pas la seule raison, je renvoie à Jérôme Fourquet et l'américanisation, enfin bref, etc.
- Et donc, le résultat, c'est que, in fine, on en arrive effectivement à une situation où, chacun, c'est mort, et c'est absolument...
- C'est ça qui est terrible, chacun, c'est mort, je ne défends que les morts de ma communauté, ou de mon milieu, ou de mon milieu politique et autres.
- Exactement, exactement, on le voit très bien avec Aboubakar Sissé, où c'est évidemment une tragédie, comme tous les meurtres, nous, en insécurité, on s'oppose évidemment, on lutte contre l'insécurité, donc on lutte évidemment contre ce genre de meurtre qui est insupportable, mais c'est vrai qu'il y a eu une instrumentalisation évidente...
- par la gauche de ce meurtre, voilà, que c'est une personne déséquilibrée qui l'a tué, le motif islamophobe n'est a priori pas retenu par...
- Oui, en tout cas, n'a pas été du tout retenu, ni par le procureur, ni par...
- Exactement, et ça semble assez clair, même en tant qu'observateur, donc c'est instrumentalisé par une certaine partie...
Transcription générée par IA