Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff.
- Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Je vais vous dire les gars, ce qu'il faut faire pour faire augmenter vos salaires.
- D'abord parler avec les potes et faire une section syndicale.
- Tous solidaires, ce sera pas long pour faire la NICO patron.
- Moins d'heures de boulot.
- Eh oui, François Béranger, c'était les beaux moments de 68, effectivement.
- Faites la NICO patron, faites une section syndicale.
- Très bien, effectivement, pendant très longtemps, ça a été ça.
- Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on apprend par le canard enchaîné que les syndicats ont perdu environ 400 000 adhérents, 370 000 adhérents en 9 ans.
- En revanche, du point de vue des mannes et de l'enregistrement, ça va très bien.
- Merci.
- Benoît Perrin, bonjour.
- Bonjour André.
- Vous êtes directeur contribuable associé.
- Et effectivement, vous êtes toujours là pour nous donner un tout petit peu, effectivement, l'état des lieux.
- Alors, qu'est-ce qui se passe avec les syndicats ? Parce qu'il faut rappeler, donc, comment les syndicats sont rémunérés, d'abord.
- Alors, ce qu'il faut expliquer, c'est d'abord, il y a eu deux tournants.
- D'abord, le premier tournant, c'est en 2008, où on a imposé aux syndicats d'établir des comptes annuels et de les rendre publics, notamment sur l'origine de leur financement.
- Et comme ça ne suffisait pas, eh bien, en 2014...
- Parce qu'avant, ça n'existait pas.
- Avant, c'était très opaque.
- Et d'ailleurs, ça l'est toujours encore aujourd'hui.
- D'accord, d'accord.
- Et en 2014, loi très importante, puisqu'avant, les syndicats étaient financés par trois voies.
- Un, par les cotisations, normal.
- Deux, par la formation professionnelle.
- Et trois, par des chèques qu'ils recevaient des grandes organisations paritaires auxquelles les organisations syndicales participaient, typiquement, toutes les branches de la sécurité sociale.
- Syndicats patronat, quoi.
- Exactement.
- C'est ça.
- Et à partir de 2014, ils ont complètement changé le financement des syndicats pour tenter de donner une transparence plus importante.
- Avec, un, la...
- Création d'un fonds alimenté par une cotisation des entreprises de 0,07% du salaire brut de chaque salarié.
- Concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que chaque salarié en France, aujourd'hui, participe directement, mais vraiment directement, il n'a qu'à regarder sa fiche de paye.
- C'est écrit dessus.
- C'est sur la fiche de paye.
- Oui.
- Au financement des syndicats.
- Donc, première source de financement, ce fameux fonds payé par le travail.
- 0,07% du salaire brut.
- Exactement.
- Du salaire brut du salarié.
- D'accord.
- Deux, des subventions d'État.
- Et trois, des...
- Des cotisations.
- Voilà.
- Donc, on a essayé de simplifier, en quelque sorte, le financement de ces syndicats.
- Mais le paradoxe, vous l'avez dit, c'est qu'en fait, ils ont de moins en moins d'adhérents et pour autant, ils ont de plus en plus d'argent public.
- Pour vous donner un chiffre, en 2023, les syndicats salariés percevaient à peu près 100 millions d'euros.
- En 2015, alors qu'ils avaient plus, justement, d'adhérents, eh bien, ils en percevaient 77 millions.
- Donc, autrement dit, les syndicats n'ont même pas intérêt à, entre guillemets, bien faire leur travail.
- C'est-à-dire...
- Ah, ici.
- C'est-à-dire qu'ils ont besoin de conquérir une part de marché, conquérir des adhérents.
- Je veux dire, Sud Radio cherche à avoir le plus d'auditeurs possible.
- Eh bien, les syndicats, ils n'ont pas tellement besoin de se préoccuper de leur marché, ou en tout cas des travailleurs, puisqu'ils savent très bien qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour que l'argent tombe directement.
- Quel que soit le nombre de travailleurs qui adhèrent à ce syndicat.
- Exactement.
- Ce qui compte, c'est surtout les résultats aux élections professionnelles.
- Ça, c'est quelque chose qui est très, très important.
- C'est une mesure qui est réalisée tous les quatre ans.
- Vous avez une espèce de baromètre de la représentativité des syndicats.
- Dans tous les domaines.
- Et dans tous les domaines, exactement.
- Notamment, et vous avez les résultats qui sont assez simples, vous avez 1, la CFDT, 2, la CGT et 2, Forces Ouvrières.
- Et ce dont on s'aperçoit depuis à peu près 15 ans, c'est que la CGT voit sa représentativité baisser, alors que la CFDT monte et la CGC, qui est en quatrième position, monte aussi.
- Donc, en gros, vous avez des syndicats qui ont...
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