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Par avec Aurélien Véron

Où sont les capteurs solaires annoncés par Anne Hidalgo pour les JO 2024 ?


À moins d'un an des JO en France, les tensions vont bon train, et notamment sur la question des capteurs solaires annoncés auparavant par la maire de Paris Anne Hidalgo. Où en est-on ? On en parle avec Aurélien Véron, membre des Républicains et élu à Paris au sein du parti de Rachida Dati "Changer Paris".
Les invités

André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.

André Bercoff avec Aurélien Véron

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Bravo, bravo, grande cause nationale, le sport, vous voyez, ce qui est bien chez Emmanuel Macron, c'est qu'il coche tout de suite toutes les cases."

André Bercoff : Les flammes d'Olympie vont voler de clochers en clochers jusqu'à Notre-Dame, enfin reconstruite. Effectivement, écoutez, tout le monde l'espère, ça va être une très belle fête, on parle de sécurité, tout ça, mais enfin... Allez, ne boudons pas notre plaisir, sauf que, sauf que, sauf que, quand même, posons-nous des questions. Alors, déjà, le président, vous l'avez écouté ce matin, vous avez vu ce magnifique, il était en tenue sport, le punchingball à côté, les gants de boxe étaient là, et voici ce que, d'un air martial, il nous a annoncé.

"Bonjour à tous, on est à J-200, des Jeux Olympiques et Paralympiques. Nous allons accueillir en France des Jeux Olympiques et Paralympiques les plus décarbonés de l'histoire, des Jeux verts, qui respectent les accords de Paris. On va accueillir les Jeux paritaires, avec autant de sportifs que de sportives. On aura des délégations de sportifs olympiques et paralympiques d'exception, avec, je l'espère, beaucoup de médailles françaises. Et puis, on accueillera des Jeux Olympiques et Paralympiques partout sur le territoire français, de Paris à Marseille, en passant par Tahiti, et au total plus de 70 collectivités territoriales. C'est dans 200 jours, ça commence maintenant. Alors pour ça, on a une grande cause nationale cette année, c'est le sport."

André Bercoff : Bravo, bravo, grande cause nationale, le sport, vous voyez, ce qui est bien chez Emmanuel Macron, c'est qu'il coche tout de suite toutes les cases. La première, évidemment, c'est, Eh, je ne dirais pas qu'elle est wookie, non, non, c'est la parité, sportif, sportive, nous serons un peu partout, nous allons effectivement parler absolument de tout, et nous serons dans tout le territoire français, Tahiti, compris, bravo. Mais, mais, mais, le problème, c'est qu'il y a quand même des choses qui dérangent. Quoi ? Ben, écoutez, par exemple, les épreuves de natation en ligne n'auront pas lieu au centre aquatique olympique, mais dans un stade de rugby. Attendez, attendez, problème là. Puisqu'il y avait une piscine olympique qui était prévue à Saint-Denis, qui a été faite à Saint-Denis. Alors, je vous fais tout de suite, très très rapidement, l'historique. Elle était censée coûter 67,8 millions d'euros dans le dossier candidature. Le projet définitif en septembre 2017 estimé à surmonter à 90 millions, mais aucun géant du bâtiment ne pourrait le faire. En avril 2018, un rapport de l'inspection générale des finances évalue le dossier à 260 millions d'euros, 67,8 rappelez-vous, 90 millions, 260 millions, mais heureusement un consortium emmené par Bouygues emporte finalement le marché pour 174 millions en avril 2020. Bien, formidable, la piscine est construite. Simplement, simplement. Mais pour ça, qu'est-ce qu'il se passe ? Eh bien, ce tarif ne comprend pas l'édifice de 17 000 places initialement envisagées. Oui, oui, le groupe a construit effectivement une piscine avec 5000 places pour les spectateurs. 5000 places. Et alors ? Ben quoi, 5000 places, 5000 places ? Ah non, non. La Fédération internationale n'accepte que les enceintes de plus de 15 000 places. Donc, on a fait une piscine qui a coûté 174 millions d'euros, on ne pourra même pas s'en servir. Évidemment, ça fera une merveilleuse piscine municipale pour Saint-Denis, mais en attendant, c'est quand même extraordinaire, quoi. Je veux dire que comment, alors voilà, ça va se passer où ? Eh bien, ça va se passer dans un stade de rugby où on pourra accueillir un peu plus de monde. C'est intéressant, hein ? Eh ben voilà, ça ne l'aurait... C'est pas possible, hein ? Impossible, trop cher, trop cher, trop cher. Alors Aurélien Véron, bonjour.

"C'est pas possible, hein ? Impossible, trop cher, trop cher, trop cher."

Aurélien Véron : Bonjour.

André Bercoff : Vous êtes conseiller de Paris, vous êtes membre des Républicains, élu à Paris dans l'allée Changer Paris avec le parti de Raji Dandati. Donc, je suppose que vous n'êtes pas d'un enthousiasme total par rapport à cette érection de piscine.

Aurélien Véron : Alors, cette piscine n'est pas à Paris. Donc, déjà, on se sent moins concerné en tant que Parisien, mais les couacs de cette nature, on en vit énormément. Et je pense que l'inquiétude, elle n'est pas seulement sur cette propension française à jeter de l'argent dans des projets qu'on ne maîtrise pas du tout dès le départ et qu'on maîtrisera encore moins à l'arrivée. Et celui-là est perdu, il ne sera pas complètement perdu. Mais dans le budget d'investissement, on a négligé les frais de fonctionnement des années à venir. Qui va payer ce que Saint-Denis va s'offrir ? Les frais de fonctionnement d'une piscine olympique gigantesque. Donc, comme le Stade de France, on va sans doute perdre des dizaines de millions chaque année d'entretien. Le Stade de France, le grand Stade de France, c'est un milliard de coûts pour le contribuable depuis sa création. Combien coûtera la piscine ? Un milliard par... Un milliard depuis 25 ans. Depuis 25 ans. C'est ce qu'a coûté en net. D'accord. Parce qu'il n'y a pas d'équipe à titrer. Donc, combien coûtera cette piscine sur les 10-15 ans à venir ? C'est un coût supplémentaire aux 175 millions. (...)

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