Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et c'est un spectacle qui a lieu demain soir à Paris, qui m'a donné envie de faire cette émission. C'est un spectacle qui évoque la femme jouissante.
- Alors ça part de la mégère, un nom qu'on donne souvent aux femmes frustrées, jusqu'à la sexy lady.
- Et donc on va évoquer la sexualité féminine qui est en effet complexe et c'est en compagnie de Christian Jamin qui est avec nous et qui est gynécologue.
- Alors Christian pourra nous parler de la notion physiologique de la femme, nous expliquer par exemple pourquoi les femmes connaissent des douleurs lors de rapports sexuels alors que c'est censé quand même donner du plaisir.
- Et puis dans la deuxième heure, on recevra Julie Duchemin qui fait ce spectacle et qui nous expliquera son travail et comment elle aide les femmes à sortir de leur impuissance.
- Pour se sentir puissante. C'est une expression qu'elle utilise et que je trouve assez jolie.
- Et bien sûr on va évoquer les différentes manières qu'ont les femmes pour accéder à la jouissance parce qu'il faut que chaque femme trouve sa manière de s'approprier son corps et donc sa jouissance parce que ça passe, rappelons-le, par le corps mais peut-être aussi par le cerveau et je crois que c'est Christian Jamin qui aime bien nous reparler de cet organe du plaisir qui se trouve dans la tête.
- Et c'est bien sûr vos témoignages qui vont guider cette émission.
- Durant ces deux heures, donc n'hésitez pas à nous rejoindre 0826 300 300 que vous ayez des facilités ou des difficultés à jouir.
- Et bien c'est vous, comme vous le savez, qui faites aussi cette émission.
- Christian Jamin, bonjour.
- Bonjour.
- Alors écoutez, d'habitude je viens avec l'ambition d'expliquer les choses et maintenant je viens avec l'ambition de les écouter.
- Non, non, non, vous êtes là aussi pour expliquer.
- D'abord, vous le connaissez bien.
- Enfin en tout cas, vous le voyez tous les jours, cet organe génital féminin.
- Oui, mais ce n'est pas là que ça se passe, c'est ça le problème.
- C'est bien ce que je disais.
- Et je n'ai pas de vision dans la tête.
- Oui, c'est vrai qu'on dit toujours que la sexualité c'est aussi dans le cerveau.
- C'est vrai pour les hommes et c'est certainement encore plus vrai pour les femmes.
- Indiscutablement sur la jouissance classique.
- Mais cet organe dont vous parliez, l'organe génital féminin, il est aussi l'objet de multiples douleurs, de multiples fantasmes.
- Et donc là, on est dans l'organique, si je puis dire.
- Donc effectivement, la jouissance féminine, c'est un organe qui fonctionne et un cerveau qui suit ou l'inverse.
- Oui, c'est compliqué.
- On va le voir durant ces deux heures d'ailleurs avec les témoignages.
- Est-ce que, puisque vous êtes également endocrinologue, est-ce que notre fluctuation...
- La fluctuation hormonale joue aussi sur le plaisir ? Par exemple, il y a des théories qui disent que lorsqu'une femme est en ovulation et qu'elle a envie d'être enceinte, son désir est complètement multiplié.
- Quel est votre avis sur cette question ? Même si je sais que c'est aujourd'hui encore très compliqué parce qu'on n'a pas d'enquête sérieuse qui permette d'affirmer les choses.
- Alors, il existe une certitude, c'est que le cycle menstruel avec ses fluctuations hormonales et surtout l'ovulation est susceptible...
- De modifier l'humeur jusqu'à la pathologie.
- C'est-à-dire, la pathologie, c'est ce qu'on appelle la dysphorie prémenstruelle, c'est-à-dire la dépression qui précède les règles ou qui suit l'ovulation.
- Donc ça, c'est une certitude.
- Maintenant, il y a des observations qui sont moins bien expliquées.
- C'est que, eh bien, dans l'espèce humaine comme dans l'espèce animale, c'est au moment de l'ovulation que...
- Ce rapport sexuel.
- Et donc là, pour l'instant, on peut toujours dire que c'est les hormones, c'est je ne sais pas quoi.
- Et pour l'instant, on ne sait pas trop.
- Et puis, il y a encore les fameuses phéromones.
- Ce qui laisserait quand même prouver que la sexualité reproductive a encore instinctivement ou inconsciemment son pouvoir.
- Ce n'est pas une supposition, c'est une réalité.
- C'est-à-dire qu'on a des statistiques.
- Donc, il est clair que la femme, alors je fais...
Transcription générée par IA