single.php

Trump - Macron, un duo baroque qui n'a pas fini de nous étonner

Le voyage d’État d’Emmanuel Macron est terminé. Le président est rentré à Paris où il trouve de très bons sondages sur son bureau... Un séjour dense en deux tempos, avec un bilan également en deux temps.

Donald Trump et Emmanuel Macron (©PETER DEJONG - POOL - AFP)

II y a eu ce discours au Congrès, écrit et travaillé en anglais avec la plume Sylvain Fort jusqu’au milieu de la nuit. Il y a eu encore des modifications, sur la situation internationale en particulier. C’était après le tête-à-tête et les divergences exprimées avec le président Trump sur l’Iran et le climat. Trump a amené le président français à sortir un plan B sur l’accord iranien, qui du coup a fâché Téhéran. Face aux 500 élus américains qui ont multiplié les ovations à Macron, le président français a réaffirmé ses positions sur le multilatéralisme, sur la bataille pour sauver la planète et vaincre le terrorisme. 58 ans jours pour jours après le général de Gaulle au même endroit, Emmanuel Macron a réaffirmé le lien amical et familial avec les États-Unis.

Le binôme baroque du président intellectuel au profil de démocrate et du président roi de la télé-réalité n’a pas fini de nous étonner. On a assisté à une démonstration de jeux de rôles : deux jours de gestes inattendus, comme les deux présidents bêchant la pelouse de la Maison Blanche pour y planter le chêne offert par la France au président Trump, qui nettoie d’un geste la veste d’un Macron resté faraud jusqu’à la salve inattendue de tweets vocaux devant les caméras contre l’Iran. Là encore, ce n’était pas prévu…

Autour du président, on rappelle qu’avec Trump il faut prévoir l’imprévisible, même s’il faut parfois serrer les dents. Ces deux dirigeants rappellent sans cesse qu’ils sont – chacun dans leur genre – deux dynamiteurs des codes classiques. "Il faut laisser Trump être Trump car il sait ce qu’il doit à Macron", me soulignait hier un membre de l’entourage présidentiel. Au-delà des déclarations et des postures, la relation franco-américaine est un travail quotidien et il faudra plusieurs jours pour constater les effets de cette visite.

Premier test le 12 mai, lorsqu’il faudra expliquer aux Iraniens comment trouver un nouveau chemin pour contenir la course à l’armement. On saura alors si le président français, le seul dirigeant à avoir un dialogue assumé avec le président américain, a trouvé la bonne méthode.

Réécoutez en podcast l’édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio

 

L'info en continu
15H
14H
13H
12H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/