Derrière l’économie française, il y a d’abord les entreprises, qui doivent, ou en tout cas vont essayer de tenir leurs objectifs commerciaux, malgré 4, 5 et parfois 6 jours d’absence d’une partie de leurs salariés, si l’on prend en compte les ponts que certains ne manqueront pas de poser.
En particulier la semaine prochaine avec le mardi 8 mai et le jeudi de l’ascension, il est tentant de faire l’aqueduc et de prendre toute la semaine, quand c'est possible.
Combien coûte un mois de mai aux allures de gruyère ? Entre 4 et 6 milliards d’euros. On fera le point à la fin du mois, quand on saura effectivement combien de jours les français auront chômé. Traduits en PIB, en croissance, cela peut nous voler jusqu'à 0,2 points de PIB sur l’année et donc nous faire repasser sous la barre des 2 % en 2017.
Sans compter qu’à cela s’ajoutent encore les grèves dans les transports...
Et en particulier à la SNCF, des grèves qui pèsent de plus en plus lourdement sur les comptes des professionnels du tourisme, en particulier. Certains affirment avoir perdu 10, 15, et même 20 % de chiffre d’affaires sur certaines destinations. La pire semaine en la matière sera la semaine prochaine. Il y a grève le 8 mai, empêchant ceux qui voudraient faire le pont de partir au loin et de revenir en train le mardi soir. Même chose pour ceux qui veulent faire le pont avec le jeudi de l’ascension, la grève redémarre le dimanche, jour des retours de week-end.
Vous l’avez compris, jours fériés, plus ponts, plus grèves, cela donne un cauchemar pour les services RH, cauchemar pour les commerciaux qui ont des objectifs à tenir, et cauchemar aussi pour les restaurateurs et les hôteliers. Cauchemar enfin pour ceux qui veulent se mettre au vert et comptaient sur le train. Bonjour les bouchons la semaine prochaine.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard