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Terrorisme d’ultra-droite : un discours et une démarche à ne pas prendre à la légère

Un groupuscule d’ultra-droite préparait donc des actions contre des musulmans. Anecdotique ou gravissime ?

Toute forme d’action violente est une agression contre l’ensemble de la communauté nationale. Et dans une période de radicalisation généralisée, aucune des manifestations de cette radicalisation n’est anecdotique. C’est pour ça qu’il faut analyser ce que nous raconte cet événement. Des groupuscules d’ultra-droite qui pratiquent des entraînements paramilitaires, il y en a quelques-uns en France, des individus isolés qui fantasment l’effondrement de la civilisation et se préparent à l’autodéfense. Là, ils se mettent à imaginer des attentats. Évidemment, on voit bien qu’il s’agit pour l’instant de fantasmes pour jouer aux terroristes. Heureusement, comme beaucoup d’apprentis djihadistes, ils n’ont pas l’air très efficaces…

Ce sont des menaces réelles, mais rappelons tout de même que les Français dans leur ensemble ont fait preuve d’un calme et d’une solidité extraordinaire. 250 morts et le pire acte de racisme, c’était une tête de porc lancée sur une mosquée… À ma connaissance, il n’y a actuellement qu’un musulman tué en tant que musulman, c’est un fait divers récent, un homme tué par un voisin (l’affaire est en cours d’instruction). Sinon, les musulmans ne sont pas menacés en France, contrairement à ce que veulent faire croire les associations spécialisées en discours victimaire. Et ça ne doit pas commencer. C’est pour ça qu’il ne faut pas prendre ce cas à la légère, mais il faut surtout analyser le discours de ce groupuscule, comprendre sa mécanique.

Ils ne disaient pas vouloir s’en prendre à des musulmans en général mais à des imams radicaux, des ex-détenus radicalisés et des femmes voilées. Donc, à ceux qui, dans leur idéologie, incarnent l’islamisme ou un islam politique qui conquiert l’espace public. Leur message, c’est : l’État ne lutte pas contre l’islamisme, nous allons le faire nous-mêmes. Et c’est ça le piège. L’État a le monopole de la violence légitime et il l’utilise pour protéger les citoyens. Ces groupuscules d’ultra-droite se nourrissent de l’impression qu’ont les citoyens qu’on ne lutte pas efficacement contre l’islamisme, qu’on laisse les imams radicaux prêcher. Ils utilisent la peur légitime face à ces détenus radicalisés qui vont sortir de prison en nombre dans les années qui viennent. Il appartient donc à l’État de reprendre la main. De lutter efficacement contre l’islamisme. Il appartient à tous, et même aux musulmans, de distinguer clairement islam et islamisme pour assécher le terreau de ces excités.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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