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Mâle blanc et affaire de voile à l’Unef : le discours multiculturel règne en France

Pendant qu’Emmanuel Macron explique que des mâles blancs qui se remettent des rapports sur la banlieue, c’est ringard, la polémique sur la présidente de l’Unef Paris IV bat son plein…

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Cette polémique est un signe supplémentaire de cette globalisation culturelle qui impose peu à peu en France le minoritarisme américain. Certains intellectuels de gauche, après la victoire de Donald Trump, se sont demandé si cette façon qu’avait eu le parti démocrate de découper la nation en tranches électorales de minorités raciales et sexuelles ne lui avait pas interdit de s’adresser à l’ensemble des citoyens pour leur proposer un projet collectif. La France est touchée par le même syndrome. Le cas de l’Unef est caractéristique. En 2013, ce syndicat étudiant publiait un texte pour dénoncer le port du voile à l’université comme étant un signe d’oppression des femmes et d’affirmation politique. Il semblait encore évident qu’un syndicat laïc aux positions traditionnellement féministes ne pouvait qu’être gêné par cette manière d’imposer les religions dans l’espace public. Mais les jeunes générations ne conçoivent plus le combat politique que sous l’angle de la lutte contre la domination de l’homme blanc hétérosexuel.

Maryam Pougetoux explique que ce n’est qu’un signe religieux, et elle est sans doute convaincue de ce qu’elle avance. Et c’est pire. La direction de l’Unef, qui la soutient et qui l’a choisie à dessein pour montrer sa tolérance, ne comprend pas que le débat n’est pas de savoir si nous acceptons que des musulmans s’expriment dans l’espace public. Justement, on se moque de savoir s’ils sont musulmans ! C’est ça, la tradition laïque. Cette jeune femme nous met sous le nez ses convictions religieuses et embarque le syndicat qu’elle représente avec elle. Cela n’a rien à voir avec le droit de chaque individu à porter un signe religieux dans l’espace public. Le voilà, le piège. On n’est pas obligée d’être voilée pour être musulmane, contrairement à ce que veulent nous laisser croire ceux qui crient à l’islamophobie. Il y a eu beaucoup d’autres musulmanes représentantes syndicales, mais elles ne parlaient pas en tant que musulmanes.

À chaque fois que des gens comme le Printemps Républicain pointent un phénomène, ils entraînent dans leur sillage des réactions hystériques qui permettent ensuite aux tenants de ce communautarisme à l’anglo-saxonne de se poser en victimes. Il faut sortir de là, arrêter de focaliser sur le voile, et travailler à combattre ce discours multiculturel qui nous impose un modèle contraire à celui de la République.

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