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Le Train du climat à Biarritz

Sud Radio est toujours partenaire du Train du climat qui continue son voyage pour nous expliquer les conséquences du réchauffement climatique dans la région. Aujourd’hui nous sommes à Biarritz.

Une ville au charme fou qui attire beaucoup de touristes et de parisiens. Elle est donc face à un défi : comment protéger son étonnant cadre de vie tout en intégrant cette nouvelle population. Elle a déjà pris des mesures concrètes : un plan Vélo d’ici la fin de l’année, des installations de bornes électriques, bientôt un Tram’Bus 100 % électrique, un système de climatisation alimenté par un pompage d’eau marine, des circuits courts dans les cantines, des espaces publics nettoyés à l’eau de pluie etc... Bref la ville a pris la mesure des enjeux. Par contre, un des éléments qu’elle ne peut pas gérer c’est la montée des eaux d’autant que l’Aquitaine avec sa longue façade maritime et ses activités en zone inondable comme dans le bassin d’Arcachon est particulièrement vulnérable.

Cette montée des eaux, elle est assez difficile à calculer. Le rapport du GIEC évalue une montée entre 50cm et 1m d’ici 2100 dans le monde. Concernant l’Aquitaine, un rapport d’AcclimaTerra, un comité scientifique régional sur le changement climatique, est plus récent et plus précis. Et pas très joyeux car il parle du recul de la côte. On pense que d’ici 2050 donc dans 30 ans, c’est à dire demain, la côte pourrait reculer de 65m dans les Langes et en Gironde. Cela concerne les côtes sableuses. Quant aux côtes rocheuses, plus solides forcément, elles reculeraient d’environ 30m. Le climatologue Serge Planton qui est vice-président de l’association Train du Climat et Messager du climat me disait qu’il est difficile de prédire de façon précise ce qu’il va se passer et il rappelle qu’en 2013 et 2014, les côtes de Gascogne ont déjà reculé de 20m et parfois plus dans certains endroits. 

Tout cela est à cause des tempêtes mais pas seulement. Serge Planton explique que s’il y a une forte tempête et en même temps une forte marée, les conséquences sont désastreuses avec 2 risques majeurs : l’érosion mais aussi la submersion. On a déjà l’exemple de l’immeuble Le Signal, construit au bord de l’eau et qui a du être évacué en 2014. Il va falloir le détruire. C’est prévu dans les mois à venir, pour éviter qu’il ne s’écroule et que 12 000 tonnes de gravats contaminés d’amiante ne se répandent dans la mer ce qui serait encore une autre catastrophe. Bref, le littoral des Landes semblent plus stable que celui de la Gironde. Pour l’instant, pour 10 ou 20 ans, peut-être mais après...

 

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