Deuxième jour de visite d'Emmanuel Macron aux États-Unis et l'un des enjeux est d'obtenir de Donald Trump qu'il lève les taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium.
Ces taxes sont suspendues provisoirement pour les pays membres de l'Union Européenne, avant même d'entrer en vigueur.Seulement voilà, la deadline a cette suspension provisoire approche puisqu'elle doit prendre fin le 1er mai prochain. Et pour l'instant, ni Donald Trump, ni son Secrétaire d'État au commerce n'ont parlé d’une prolongation.
Mais en fait, Emmanuel Macron vient plaider la cause de l'Europe toute entière sur ce dossier car dans les faits, la France est assez peu concernée par ces mesures protectionnistes. C'est surtout l'Allemagne qui exporte de l'acier et de l'aluminium vers les États-Unis.
Cependant, il n'y a pas que les taxes sur les métaux qui sont en jeu lors de ce voyage. C'est la partie émergée de l'iceberg. Derrière, il y a les velléités du fisc français mais aussi de la commission européenne de faire casquer les GAFA, (Google, Apple, Facebook et Amazon), des entreprises qui ne payent pas assez d'impôts sur le vieux continent. Situation paradoxale, Donald Trump s'est récemment et à plusieurs reprises attaqué à Amazon, lui reprochant notamment d'étrangler financièrement la Poste US. Et pourtant, demain, il devrait logiquement prendre la défense de ces entreprises américaines, quand elles opèrent à l'étranger.
Coté business, une quinzaine de chefs d’entreprise seulement accompagnent Emmanuel Macron. Ils espérent obtenir des facilités pour se développer aux États-Unis, et en particulier, des visas, car outre-atlantique, avant de pouvoir obtenir un visa de travail, il faut montrer patte blanche et cela prend parfois pas mal de temps.
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