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Hausse du carburant : faut-il croire Macron quand il dit que "C’est pas bibi" ?

S'il n'a pas complètement tort, il fait preuve d'un cynisme incroyable en omettant la hausse des taxes.

Sur le fond il n’a pas tort puisque le prix du pétrole monte partout dans le monde et ce n’est pas lui ni Bercy qui fixe le prix. Là où il fait preuve d’un cynisme incroyable, c’est que les taxes sur les carburants augmentent. Or à force de taxer la pollution comme le dit le chef de l’Etat, et bien ces taxes représentent près des deux tiers de ce que vous laissez au pompiste lorsque vous faites le plein.

Et avec ça, les experts internationaux prévoient une nouvelle hausse du prix du pétrole ?

Exactement. On l’a appris hier juste après les élections américaines. L’Opep, qui est le cartel des grands pays pétroliers, a expliqué qu’elle pourrait revoir les accords de production établis avec les pays partenaires, afin d’envisager une diminution des pompages en 2019. Et la mécanique est assez simple. S’il y a moins de pétrole à vendre sur le marché mondial et de l’autre côté toujours une demande soutenue, les prix de l’or noir vont monter. C’est la loi de l’offre et de la demande.

Donc Emmanuel macron a raison : c’est pas Bibi !

Ou plutôt pas complètement. Mais à chaque fois que le prix de l’essence sortant de raffinerie augmentera de 10 centimes, le prix à la pompe augmenter de 30 centimes à cause du poids des taxes et du fait qu’elles sont proportionnelles. Donc Bibi, il a beau jeu de dire que ce sont les méchants émirs de l’OPEP qui veulent se refaire une santé financière. Car celui qui s’enrichit le plus avec la hausse du pétrole, ça reste l’État français 

Pour l’instant ce que l’on sait, c’est que l’Arabie Saoudite, qui est le plus gros producteur, et qui avait rouvert les vannes cet été pour calmer les prix serait décidé à limiter sa production. D’autant plus que l’Iran peut désormais exporter son pétrole de manière limitée. Mais la banque américaine Citigroup qui voit assez juste estime que le prix du brut pourrait remonter très vite de 61 dollars à 80 dollars le baril et terminer l’année prochaine autour de 100 dollars.

Alors le pire n’est jamais sûr. Mais non seulement la grogne des Français deviendrait insurmontable, ce serait en plus une vraie menace pour la croissance française. Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts et acheter des vélos.

 

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