Tous les présidents y vont de leur plan d'aide aux plus démunis, Macron n'y échappe pas. Encore un plan, comme si le président découvrait la pauvreté en France. Cette fois, deux axes de travail sont jugés prioritaires.
Tout d'abord, les gardes d'enfants ! Une nouvelle aide de l'État devrait être annoncée pour garder les enfants des familles les plus défavorisées, afin nous dit-on de leur laisser le temps de chercher du travail ou des formations. Bref, qu’elles ne soient pas bloquées à la maison. Certains doutent de l'efficacité de cette mesure, quand on sait que beaucoup de ces personnes sont des chômeurs de longue durée, mal formés et difficilement employables. Par ailleurs, on ne connaît pas le financement du projet présidentiel. Avantage en termes d'image : Macron essaie de redevenir le président qui soutient les familles, alors que la natalité est en baisse depuis deux ans suite aux coups de rabots de François Hollande dans la politique familiale.
Autre volonté d'Emmanuel Macron, l'automatisation du versement des minima sociaux, afin de s'assurer que tous les foyers qui peuvent y prétendre en bénéficient réellement. Une aide sociale unique serait envisagée, un revenu de base comme celui imaginé par Benoît Hamon pendant la primaire socialiste.
L'accès universel aux crèches devrait également être inscrit dans le plan. Un "bonus-malus" pourrait aussi être mis en place pour forcer les structures d'accueil à plus de mixité sociale. Mais il faudra qu'Emmanuel Macron nous éclaire sur un point : pour que l'accès aux crèches soit universel, il va falloir créer des places supplémentaires, sinon ça va être compliqué. Les maires seront-ils aidés par l'État pour ça ? Quels moyens auront-ils ? Va-t-on les obliger à se débrouiller tout seuls ? Va-t-on les obliger à augmenter la cantine pour les plus aisés afin de financer les repas des plus pauvres, ou à créer de nouvelles taxes ? Pour l'instant, pas de réponses.
Enfin, côté alimentation, Emmanuel Macron devrait annoncer la mise en place d'un petit-déjeuner gratuit dans certaines écoles, voire certains collèges, ainsi que des tarifs progressifs dans les cantines scolaires. Beaucoup d'enfants arrivent à l'école le ventre vide, une situation insupportable. Là aussi, il va falloir trouver des financements.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio