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Un chef d’entreprise donne 2,7 millions d’euros à ses salariés

Jean-Yves Glumineau, président du groupe vendéen TIV, a décidé de distribuer aux salariés une partie du montant de la vente de l'entreprise.

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Le président du groupe TIV fait don de 2,68 millions d'euros à ses salariés. (Crédit : Groupe TIV)

En Vendée, 150 salariés vont se partager une partie du prix de la vente de l’entreprise pour laquelle ils travaillent depuis deux décennies.

Dix euros donnés par jour dans le groupe

Pourquoi avoir pris cette décision, et comment cela fonctionne-t-il ? "Aujourd’hui, j'ai cédé le groupe. J’ai profité du produit de la vente pour reverser 2,68 millions d’euros à l’ensemble de mes collaborateurs, explique le chef d'entreprise, Jean-Yves Glumineau, ex-président du groupe vendéen TIV, spécialiste du vitrage. C’est un projet qui m’anime depuis longtemps. J’avais toujours dit que le jour où je céderais mon entreprise, je laisserais une partie significative du produit de la vente à mes collaborateurs. Ils ont participé à cette aventure entrepreneuriale. Ils m’ont accompagné dans tous les projets menés depuis 18 ans. Un homme ne faisant rien tout seul, il était pour moi évident de faire cela."

Ces salariés vont-ils pouvoir rester dans l’entreprise ? "Le repreneur reprend l’ensemble des collaborateurs. La pérennité des emplois est assurée. Ils sont 150, j’ai comptabilisé les jours où chaque collaborateur a travaillé depuis la reprise que j’avais faite en janvier 2004. Nous avons eu 268.000 journées de travail cumulées. J’ai offert 10 euros par jour de travail aux collaborateurs. Nous avons réparti cette rémunération sur trois années, en janvier 2022, 23 et 24."

 

Sur dix euros donnés, quatre reçus par les salariés

La part fiscale est-elle lourde quand on revend une PME ? "La fiscalité est à deux niveaux, détaille Jean-Yves Glumineau, ex-président du groupe vendéen TIV. Je vais être imposé sur la plus-value de cession. Après une vie de travail, c’est toujours une fiscalité confiscatoire. Entre charges patronale et salariale, l’obole versée aux salariés est amputée de 60%. Sur dix euros versés, ils en auront seulement quatre. C'est encore plus frustrant pour moi."

"Je vais monter au créneau pour suggérer des textes de loi. Il faut avancer sur ce sujet, explique l’entrepreneur. L’intéressement ou la participation ne subissent pas l’ensemble de ces charges. La politique, c’est pas mon créneau. Mais je pense qu’il faut faire bouger les lignes. On parle d’économie sans connaître les problématiques des entreprises. Au lieu de les aider, bien souvent, on les contraint. Il faudrait que la France se réveille à ce niveau-là."

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