Pour en parler, Georges Méric, Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, était l'invité de Patrick Roger le 21 février 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"J’ai dû choisir entre la fin du mois et la fin du monde"
Georges Méric a tout d’abord défendu sa décision de procéder à l’enneigement artificiel des pentes par hélicoptère, un épisode qui a choqué un grand nombre de Français il y a une semaine. "J’ai dû choisir entre l’urgence sociale (c’est-à-dire les emplois) et l’urgence environnementale, entre la fin du mois et la fin du monde. J’ai donc décidé de ramener de la neige sur la pente des enfants, pour que l’école de ski puisse fonctionner. Il faut savoir que nous avons 60 moniteurs de ski, 110 saisonniers. Si nous ne l’avions pas fait, le personnel de la restauration et de l’hébergement aurait été renvoyé. J’ai pérennisé 200 emplois en faisant ramener 50 tonnes de neige. Je comprends très bien que les images font le buzz, que l’Internet est choqué. Mais défendre des emplois, c’est mon rôle aussi."
"C’était un rendez-vous de pure forme"
Le 20 février 2020, Georges Méric a été invité par Élisabeth Borne, la ministre de l’Écologie, un entretien dont il est sorti déçu. "J’ai senti que c’était un rendez-vous de pure forme. J’ai été invité la veille pour le lendemain. La ministre n’a pas répondu à ma question de savoir si l’État pouvait contribuer financièrement à la transformation de nos stations de ski. La conclusion c’est : 'on se revoit à la rentrée prochaine'.
J’ai un plan défini sur cinq ans pour transformer ces stations en quatre saisons. C’est un investissement lourd (27 millions d’euros minimum). Que fait l’État par rapport à ces investissements ? J’invite Élisabeth Borne à venir en Haute-Garonne, elle sera très bien accueillie."
"Le ski aura bien sûr des problèmes dans les années qui viennent"
"En Haute-Garonne, nous avons l’idée de transformer l’exclusivité de la neige en de multiples opportunités de loisirs et de sports. Avoir des randonnées, du pédestre, de l’équestre, du cyclotourisme, du thermalisme, une tyrolienne… en somme, trouver des centres d’intérêt nouveaux pour permettre de sortir du tout-ski. Car le ski aura bien sûr des problèmes dans les années qui viennent, tout le monde en est conscient. La montagne est un espace de liberté, de ressourcement, de retour à la nature. La montagne est une richesse pour la Haute-Garonne pour les années à venir. Il faut lui donner des moyens."
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