En faisant de l’inversion de la courbe du chômage la condition sine qua non d’une nouvelle candidature à l’élection présidentielle, François Hollande a accordé une attention particulière au marché de l’emploi ces derniers mois. S’il ne s’est finalement pas représenté devant les Français, le président de la République n’en garde pas moins un œil attentif sur les chiffres mensuels du chômage, baromètre incontournable de l’action d’un chef d’État. Or, les derniers chiffres de Pôle Emploi pour le mois de mars 2017 ne sont guère positifs, avec une augmentation de 43 700 chômeurs de catégorie A (+1,3%).
"La tendance est à la diminution"
Malgré cela, François Hollande a tenu à rester optimiste. "Nous avons pu dans l'année 2017, pour ce qui est déjà connu, avoir près de deux millions d'embauches qui seront faites, ce qui permettra de réduire le chômage. Ce chômage, certains mois augmente, certains mois baisse, mais, la tendance l'indique, est en diminution", a-t-il déclaré à Bourges devant des salariés du fabricant européen de missiles MBDA. "Nous allons avoir plus de croissance en 2017, si le monde n'est pas bousculé par des décisions politiques malencontreuses ou aventureuses - et il peut y en avoir -, nous avons des perspectives qui sont meilleures que celles que moi j'ai pu connaître en 2012", a-t-il ajouté dans une allusion à peine masquée à l’élection présidentielle actuelle.
En déplacement à Bourges, le président @fhollande a prononcé un discours au sein de l'entreprise MBDA https://t.co/NmXZ7sM49l
— Élysée (@Elysee) 27 avril 2017
Des chiffres qui viennent plomber la bonne tendance de 2016
Pour rappel, depuis le début du quinquennat de François Hollande, Pôle Emploi compte 585 000 demandeurs d'emploi sans activité inscrits (soit 3,51 millions au total). Lors de son mandat, Nicolas Sarkozy avait, lui, déploré 745 000 chômeurs de plus. Les chiffres de mars 2017 ternissent cependant considérablement l'inversion de la courbe amorcée en 2016, avec 105 400 chômeurs de moins.
(Avec AFP)