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Les ventes de véhicules diesel continuent de dégringoler

Le diesel est-il en train de mourir a vitesse grand V ? C’est en tout cas ce que laissent penser les chiffres du marché automobile français du premier trimestre.

carburant
Près de 17% des stations-service rencontraient des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant jeudi 20 octobre. © AFP

 

40 % depuis le mois de janvier et jusqu’en avril. Les ventes de véhicules diesels neufs ont continué à dégringoler comme elles le faisaient déjà depuis plusieurs mois maintenant. L’an dernier, au même moment, je vous disais que le cap des 50 % de voitures diesel était franchi, c’était un cap symbolique inédit. Et voici donc qu’un an plus tard, on ne parle plus que de 4 voitures neuves sur 10 roulant au diesel.

À qui profite ce retournement du marché ? Et bien pas, pour l’instant, à la voiture électrique, dont les ventes restent marginales, autour de 1 %, ni non plus aux voitures hybrides.

Non, désormais le leader du marché c’est le moteur essence, qui a, il faut le dire, fait d’énormes progrès ces dernières années. Outre le fait qu’il pollue nettement moins que son équivalent diesel, c’est connu depuis longtemps, il est de moins en moins gourmand. Des moteurs de petites citadines qui se contentent de seulement 4 litres au 100 ne sont pas rares.

Il y a bien évidemment l’effet, avec du retard, du dieselgate, mais surtout de la succession d’annonces de l’interdiction du diesel dans les grandes villes d’Europe d’ici dix ans tout au plus. Les acheteurs de voitures neuves, pas fous, ne veulent pas se retrouver dans quelques années avec des voitures invendables su le marché de l’occasion, ou des voitures qu’ils ne pourront plus utiliser pour faire tel ou tel trajet.

Mais cela ne suffit pas, non. Il a fallut aussi que les Français comprennent que le diesel ne fait pas faire d’économies quand on roule 20 000 km par an ou moins. Pourquoi ? À cause du prix plus élevé à l’achat, mais aussi des frais de réparation et d’entretien beaucoup plus coûteux.

Enfin, quand vous avez le choix entre deux véhicules identiques, l’un diesel l’autre essence, et que l’écart de consommation est de 1 litre ou 2 au cent, à tout casser, bien des acheteurs pragmatiques, se disent "à quoi bon" d’autant que les modèles essence sont toujours vendus moins chers, notamment parce que les systèmes de dépollution active ou passive sont beaucoup moins onéreux pour les voitures essence.

Quid des prochains mois ? Et bien les constructeurs attendent le plateau, le moment où les ventes vont cesser de basculer du diesel vers l’essence car derrière, il faut changer les lignes de production, fabriquer plus de moteurs essence qu’avant, et ce rapidement mais, pour l’instant, ça continue, donc, à baisser, baisser, baisser, du coté du diesel.

Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Philippe Verdier et Billie

 

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