Moins de subventions pour les communes
Daniel Barbe, le maire de Blasimon, petit village très tranquille de l'Entre-deux-Mers, à une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux et comptant à peine 1.000 habitants, fustige ce projet de "métropolisation" qui, selon lui, se traduirait par un appauvrissement du département et donc, pour sa commune, moins de subventions. "Pour une commune comme Blasimon, c'est un peu plus de 50.000 euros par an, et avec ça, c'est 2-3 projets qui tomberont. Le département ne pourra plus aider le monde rural" explique-t-il à Christophe Bernard, de Sud Radio.
"Que deviendront l'entretien des routes, les collèges ? On ne verra plus les droits de mutation, ni le fonds départemental d'aide à l'équipement des communes. Ça ne peut pas fonctionner".
Le projet de "métropolisation" est déjà sur les rails à Bordeaux
Jean-Luc Gleyze, président socialiste du Conseil départemental de Gironde, est lui aussi farouchement opposé au transfert à la métropole de Bordeaux de l'ensemble des compétences départementales sur son périmètre. "Ça veut donc dire qu'à terme, il pourrait y avoir une disparité en matière de services et d'équipements publics entre les Girondins. Je trouve que cela est inacceptable au regard du principe d'égalité de notre République".
Alain Juppé, le maire de Bordeaux et président de la Métropole, ne serait, lui, pas contre, mais il n'est pas demandeur. "Elle pourrait sans doute contribuer à la simplification de notre organisation territoriale qui est très complexe, mais il y aurait sans doute une rationalisation. Mais la Métropole vient déjà d'absorber beaucoup de compétences, et donc nous ne sommes pas demandeurs." Mais à Bordeaux, le projet est bel et bien sur les rails.
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