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Hugues Pouzin : "Le commerce de gros est peu connu des Français aujourd’hui"

Par Benjamin Jeanjean

Directeur général de la CGI (Confédération Française du Commerce de Gros et International), Hugues Pouzin était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi.

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Le commerce de gros, un secteur énorme de l’économie française mais relativement méconnu du public. C’est à ce paradoxe que la CGI (Confédération Française du Commerce de Gros et International) veut remédier avec le train "BtoB my job", opération de communication qui partira de Paris-Gare de Lyon cette semaine pour faire étape à Lyon, Bordeaux, Nantes et Lille dans les prochains jours. Son directeur général Hugues Pouzin revient pour Sud Radio sur ce qu’englobe le commerce de gros en France.

"C’est un opérateur économique peu connu des Français parce qu’on existe peu entre les fournisseurs et les acheteurs professionnels. On le retrouve partout, par exemple dans l’approvisionnement du bâtiment (les grossistes qui vont distribuer tous les jours aux artisans du matériel) qui représente environ 500 000 salariés. On le retrouve aussi dans les biens de consommations non alimentaires. On peut parler ici de la répartition pharmaceutique, qui livre deux à trois fois par jour toutes les pharmacies de France, et du secteur de la distribution de produits pour les chantiers. On a enfin la partie alimentaire, l’interface entre les producteurs et les acheteurs professionnels, notamment la restauration hors foyers, qui représente 70 milliards. (…) Globalement, on parle d’un million de salariés, pour 190 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Chaque année, 100 000 personnes sont recrutées sur des postes commerciaux, sur la partie logistique et sur des fonctions de support", explique-t-il.

"Les prescripteurs d’orientation ne pensent pas au commerce de gros"

Quant aux raisons de la faible notoriété du commerce de gros, Hugues Pouzin a sa petite idée. "Le secteur du gros est peu connu car il n’y a pas de grande marque commerciale. Ce sont généralement des marques éponymes du fondateur, et ces entreprises sont la plupart du temps dans des zones industrielles ou artisanales où on va rarement faire du tourisme le dimanche en famille ! Ces entreprises, qui n’ont pas forcément de DRH, ont du mal à recruter à cause de ce manque de notoriété. Les prescripteurs d’orientation ne pensent pas au commerce de gros", assure-t-il.

Une situation à laquelle Hugues Pouzin espère bien remédier en partie par cette opération de communication en partenariat avec la SNCF. "On explique les différentes facettes du commerce de gros, avec des chiffres et des exemples concrets de secteurs d’activité ou de fonctions. Ensuite, il faut savoir que la conjoncture est plutôt favorable pour le commerce de gros. On a eu cinq ou six années mauvaises, mais depuis deux ans la situation est encourageante et les entreprises recrutent. On recrute des jeunes diplômés, mais aussi des gens qui ont deux ou trois années d’expérience, et ce en CDI comme 95% de nos emplois. On paye par ailleurs 25% plus cher que le commerce de détail, sans compter les primes liées au chiffre d’affaires réalisé", souligne-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview d’Hugues Pouzin dans le Grand Matin Sud Radio

 

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