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Les factures s'envolent, beaucoup de copropriétés sont en détresse

Les copropriétés peinent grandement à faire face à la hausse soudaine des dépenses : bien souvent, les provisions du budget ne suffisent plus. En cause, principalement, la hausse des prix du gaz.

copropriété
Certaines copropriétés se sont retrouvées en difficultés financières. © AFP

Certaines copropriétés ne sont plus en mesure de régler leurs factures d'énergie. D'autres ont dû renoncer au poste de gardien pour pouvoir boucler le budget.

 

"Les budgets des copropriétés avaient été calculés avec les anciens prix"

"Vous avez une augmentation très importante des prix du gaz depuis septembre-octobre 2022. Le gaz s’est envolé : on est aujourd’hui sur des prix de l’ordre de 120, 130, 140 euros le MW", raconte Olivier Safar, Expert en Gestion Immobilière et Copropriété près la Cour d'Appel de Paris, Membre fondateur de l’UNIS (Union des syndicats de l’immobilier).

"La plupart des contrats ont été négociés auparavant sur un tarif de 30-40 euros le MW. Les factures sont prélevées tous les mois, et vous avez celles de janvier, février et mars 2022 qui s’envolent. Certaines copropriétés ont vu des trous dans leurs trésoreries car les budgets avaient été calculés avec les anciens prix", déplore-t-il.

"On n'aura accès aux fonds que fin juin ou début juillet"

Et les avances de trésorerie faites par les copropriétaires pour des cas comme ça, ne suffisent-elles pas ? "Les copropriétés ont des avances de trésorerie certes, mais quand vous avez de telles factures tous les mois, ça ne va pas du tout, le budget n’est pas fait pour ça", a expliqué Olivier Safar.

Quant au "bouclier tarifaire", le dispositif est accessible aux copropriétés certes, mais l’argent mettra du temps à arriver. "Le bouclier tarifaire a été demandé, on l’a obtenu le 10 avril 2022. Il s’est mis en place, mais il faut produire des attestations à nos charmants fournisseurs de gaz et chauffagistes pour qu’ils puissent récupérer de la part de l’État les fonds et nous les retransmettre. On a une semaine pour envoyer l’attestation, puis les fournisseurs ont quinze jours pour l’envoyer à l’État, validée par un expert-comptable ou un commissaire aux comptes. Et puis, dans un mois, c’est-à-dire fin mai, l’État va payer. Et le fournisseur va nous reverser les fonds fin juin ou début juillet", a raconté Olivier Safar.

 

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