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La volaille française fragilisée par la grippe aviaire

La vague de grippe aviaire qui touche l'élevage français fait des ravages dans les exploitations, avec des millions de volailles abattues.

grippe aviaire canards
Un élevage de canards à Bourriot-Bergonce dans les Landes (Georges Gobet - AFP).

Depuis le début de ce nouvel épisode de grippe aviaire, ce sont 10 millions de volailles qui ont été abattues. Du jamais vu ?

Plus de 15 millions de volailles à abattre

"Oui, c’est du jamais vu. C’est la troisième crise en quatre ans, explique Nicolas Giraud, porte-parole de la Confédération Paysanne. On s’offusquait déjà l’an passé. Entre 3 et 4 millions de volailles abattues apparaissait impressionnant pour tout le monde. Le ministre nous expliquait ne pas vouloir revivre cela."

"Aujourd’hui, presque 12 millions de volailles ont été abattues. On va dépasser les 15 millions, c’est certain. C’est pour nous l’échec total de ce qui a été mis en place depuis un an. On l’explique par le fait de ne pas vouloir regarder la réalité en face : ce virus va continuer à exister, se propager, au moment des grandes migrations d’oiseaux."

 

Grippe aviaire : la densité des élevages en cause

"Mais ce n’est pas le facteur principal de propagation de la maladie, juge le porte-parole de la Confédération Paysanne. C’est la densité des élevages, l’industrialisation de l’élevage avicole, la segmentation des filières, des transports importants entre les différents élevages. Tout cela nous montre que la claustration des élevages pour éviter le contact avec la faune sauvage ne règle rien du tout."

Cette année, l'épidémie a également touché la Vendée et les Pays de Loire, en sus du Sud-Ouest. "Les précautions n’ont pas été prises. On a regardé cela un peu de loin." Comment changer cela ? "Il s'agit déjà de réinterroger le modèle agricole. Travailler sur des races plus résistantes, une plus grande biodiversité. Essayer de limiter la trainée de poudre. On sait qu’on ne peut pas mettre l’élevage sous cloche. Il faut un élevage plus autonome, plus autarcique, pour ses voisins, pour la filière."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Benjamin Glaise et Cécile de Ménibus.

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