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Fermeture des boutiques de sous-vêtements : elles envoient des culottes à Matignon !

Réunies dans un collectif baptisé Action Culottée, des gérantes de magasins de lingerie veulent exprimer leur détresse face aux mesures sanitaires qui les obligent à fermer boutique. Pour cela elles envoient des culottes à Matignon.

Avec le confinement, les magasins de vêtements et de sous-vêtements ont été contraits de fermer. © AFP

Les boutiques de lingerie sont fermées car leur commerce est jugé non essentiel par le gouvernement. À travers cette action symbolique, ces gérantes demandent la réouverture des magasins de sous-vêtements. Reste à savoir si ces cadeaux très originaux vont faire changer d'avis le Premier ministre. En tout cas, la température risque de grimper dans les bureaux de Matignon. Reportage de Clément Bargain.

"La culotte, c'est essentiel, ça fait partie de l’hygiène"

Des culottes envoyées à Jean Castex en signe de protestation… Aurélie, gérante d’un magasin de lingerie à Nîmes, fait partie de celles qui ont envoyé un courrier un peu spécial : "Moi, j’ai envoyé un boxer rouge. Parce que le rouge, ça évoque la République, le drapeau. Il y a eu du string, de la culotte haute… on a vraiment eu de tout. Dans la lettre on a mis que la culotte, ça fait partie de l’hygiène. Sinon, j’ai l’exemple d’une dame qui a décidé de se mettre au sport. Elle a une poitrine opulente et elle a besoin d’un soutien-gorge à sa taille pour faire du sport. Je ne peux même pas le lui proposer car il faut absolument qu’elle l’essaie. Et maintenant elle ne peut même pas l’essayer. On a beau dire qu’on est tous dans le même panier, mais il y a quand même énormément de grandes surfaces qui ont décidé de laisser leurs rayons de sous-vêtements et prêt-à-porter ouverts".

Une action humoristique mais avant tout symbolique pour alerter sur la détresse de ces commerçantes. "En tant que détaillantes en lingerie, on est beaucoup en France à dire que le métier se perd. Ce n’est pas en étant fermés qu’on pourra montrer notre métier", a déclaré Aurélie.

"La grande distribution encore une fois outrepasse certaines règles"

Le collectif "Action culottée" veut aussi dénoncer les différences de traitement. Pour Céline, gérante d’une boutique de lingerie à Toulouse : "on ne peut pas travailler, on n’a pas le droit de travailler. Et la grande distribution encore une fois outrepasse certaines règles, continue à vendre certains produits, alors que nous, petits indépendants, on n’a pas le droit".

Pas le droit de vendre car le commerce de sous-vêtements est jugé non essentiel. Incompréhensible pour Céline : "les boutiques de lingerie, c’est tout ce qui est lingerie confort. C’est tout ce qui va être produit pour l’allaitement et la maternité. Cela reste quelque chose d’important et d’essentiel. Même si ça reste une petite culotte, on met des culottes tous les jours".

Partout en France, des centaines de petites culottes ont été envoyées à Matignon… Elles devraient arriver dans les prochains jours.

 

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