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Encadrement des pratiques des influenceurs : "c’était un peu la jungle"

Par Jean Baptiste Giraud

Le gouvernement veut mieux encadrer les pratiques des influenceurs en France. Une décision saluée par Magali Berdah, fondatrice de la Fédération des influenceurs et créateurs de contenus, dans Sud Radio vous explique.

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Magali Berdah, interviewée par Patrick Roger le 31 mars 2023.

Le gouvernement a présenté son plan pour encadrer les activités des influenceurs, et notamment en termes de publicités. Certains produits seront bannis, d’autres plus restreints, tandis que la présence de filtres sur les photos et vidéos devra être déclarée. Pour Magali Berdah, fondatrice de la Fédération des influenceurs et créateurs de contenus, "c’est très bien". "C’est ce qu’on demande effectivement depuis des années."

 

"Cette année on a vu une diabolisation de l’influence en France"

La professionnelle du secteur rappelle que "le terme d’influenceur n’existait même pas" il y a quelques années seulement. Mais elle souligne que "cette année on a vu une diabolisation de l’influence en France, où il fallait absolument taper sur les influenceurs". Et ce alors même que le métier "n’existait même pas". "Effectivement, il manquait des choses", concède-t-elle.

La question principale est celle de la publicité déguisée, que certains influenceurs pratiquent. Magali Berdah explique que les influenceurs "représentent des marques". "Donc, effectivement, ils proposent des produits à leur communauté, ou des services." Les marques en question les rémunèrent pour cela.

Toutefois, elle rappelle que la publicité déguisée, "c’est déjà dans le Code de la consommation" et c’est interdit. Déclarer que le produit est lié à une publicité, "c’est déjà obligatoire". "C’est bien de le rappeler, de le repréciser."

 

 

"Les influenceurs, le problème, c’est que ces des gens qui montrent leur quotidien"

Le secteur, qui n’avait pas de réelle régulation définie, "c’était un peu la jungle" concède Magali Berdah. "Il y a surtout un problème de contrôles je dirais." Et ce malgré les contrôles déjà menés par la DGCCRF dans le secteur depuis plusieurs années. "Mais, malheureusement, peut-être qu’ils en sont pas assez nombreux." Ce manque de contrôle a permis à certains influenceurs de croire que ce qu’il faisaient était légal car "tout le monde le fait". Le recrutement de personnes dédiées aux contrôles dans le secteur des influenceurs, "c’est une très bonne chose" affirme la fondatrice de la fédération.

Ce qui devrait avoir pour effet d’améliorer la sécurité du public. Comme pour les publicités pour de la chirurgie esthétique, qui seront interdites. "C’était déjà interdit, on n’a pas le droit", précise néanmoins Magali Berdah. "Les influenceurs, le problème, c’est que ces des gens qui montrent leur quotidien, qui montrent leur vie." "Il faut arriver à faire la différence entre parler de sa vie privée", comme le fait d’aller faire de la chirurgie esthétique pour soi-même, et les publicités. Car, "la publicité pour la médecine, en France, est interdite" rappelle Magali Berdah. "Aller dans une clinique et faire la promotion totale d’une clinique, c’est totalement interdit."

 

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