"Où s’arrête l’essentiel dans le commerce ?"
Les commerces sont-ils prêts à ouvrir ce mercredi 19 mai ou n’est-ce qu’une date symbolique ? "On espère faire beaucoup de commerce mercredi, confie Laurent Huet, propriétaire de la boutique de jouets pour enfants Petit Pouces, à Bordeaux. C’est une date importante de reprise pour nous, les commerces dits non essentiels."
A-t-il été agacé par ce terme de commerce non essentiel ? "Bien sûr, on n’arrive toujours pas à saisir ce terme inventé par le gouvernement. Où s’arrête l’essentiel dans le commerce ? Les situations sont difficilement acceptables. À chaque confinement, nous avons été les boucs émissaires du gouvernement et on nous a fait fermer."
"Les gens du Net ont été les grands gagnants"
Comment se préparer pour mercredi ? "Sereinement, cela nous tarde, à nous et à tous les salariés, parce que c’est difficile moralement. Beaucoup de gens ont perdu le lien social que constitue leur commerce. C’est aussi pour cela que nous sommes contents de rouvrir ce mercredi." La jauge sanitaire est, qui plus est, passée de 4 à 8 m2 par client. "Je ne comprends pas cela sur des boutiques de centre-ville. La mienne fait 30 m2, cela veut dire trois clients à la fois."
Comment a-t-il fait pour tenir ? "J’ai pratiqué un petit peu le Click & Collect, mais je n’ai pas un site de ventes sur Internet. Je n’ai qu’un site vitrine. Encore une fois, ce sont les gens du Net qui ont été les grands gagnants, comme d’habitude, et pas le petit commerce." Les clients vont-ils quitter leurs habitudes d’achat sur Internet ? "On espère, cela ne tient qu’à eux de revenir dans les boutiques physiquement. On est aussi là pour conseiller et faire du service. N’est-ce pas cela le plus important, avec le service après vente ?"
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