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Cocorico, l’Insee annonce une croissance 2017 plus élevée que prévue

Climat favorable à l’agriculture, relance du secteur du tourisme et bonne santé du bâtiment sont les trois secteurs-clé pour expliquer cette bonne nouvelle.

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L’Insee s’attend à une croissance de 1,6% cette année, contre 1,4% prévu jusqu’ici. Pour la première fois depuis longtemps, non seulement la croissance atteint un niveau inégalé, mais c’est aussi la première fois depuis très longtemps que les prévisions de croissance sont dépassées. D’habitude, c’est l’inverse qui se produit : on nous annonce 1,5% et c’est 1,3 ou 1,2.

Pas de quoi non plus faire des bonds au plafond. 1,6%, c’est encore un peu moins que la croissance prévue dans les pays de la zone euro (1,7%) et c’est moins que la croissance prévue au Royaume-Uni (2%). En revanche, si ces 1,6% se confirment en fin d’année, ce sera mieux que l’Allemagne qui table, elle, sur 1,5% de croissance. Mais on le sait, les Allemands sont toujours prudents dans leurs prévisions…

Pourquoi cette accélération de la croissance ? Figurez-vous que la météo y est pour beaucoup. Celle de l'an dernier, pas la canicule d’aujourd’hui. Les très fortes intempéries et inondations de l’an dernier nous ont coûté du PIB, à cause des conséquences sur les exportations agricoles. Souvenez-vous : en 2016, les exportations de blé français s’étaient effondrées en chutant de 30%. Des céréales, des fruits et légumes, des vignobles avaient aussi été affectées par ces inondations. Cette année, malgré le début de sécheresse qui commence à inquiéter certains agriculteurs, les récoltes devraient être bien meilleures et donc les exportations aussi. Et ça, ça compte beaucoup dans les chiffres de la croissance française, car l’agriculture pèse dans notre économie.

Autre paramètre qui fait grimper les prévisions de croissance : le tourisme reprend des couleurs. Après les attentats de 2015 qui avaient fait chuter l’activité du secteur, les touristes étrangers (notamment américains) reviennent. Les Américains profitent à plein de la chute de l’euro par rapport au dollar (près de 30% sur ces trois dernières années). Et comme malheureusement le risque terroriste est quasiment le même partout en Europe, on ne contourne plus la France.

Dernier stimulus à la croissance : le bâtiment. Vous connaissez l’adage, quand le bâtiment va, tout va.

Résultat, on s’attend cette année à un chômage en baisse (9,4%, 220 000 créations d’emplois). On s’attend aussi à plus de TVA collectée par l’État, donc plus de rentrées d’impôts, ce qui pourrait être bon pour le déficit budgétaire qui, malgré tout, – Édouard Philippe a prévenu – pourrait ne pas arriver à se dé-scotcher des 3%. 

Réécoutez ici l’édito économique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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