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Christophe Brusset : "Le produit le moins cher est toujours de mauvaise qualité"

Par La Rédaction

La qualité des produits alimentaires baisse d’année en année, parce que les supermarchés demandent aux producteurs de leur vendre des produits toujours moins chers, a expliqué Christophe Brusset, ancien ingénieur agroalimentaire, à Cécile de Ménibus sur Sud Radio dans "Cinq questions pour tout savoir", à retrouver du lundi au vendredi à 9h45.

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L'essor des additifs, "personne ne le remettait en cause"

Ancien ingénieur agroalimentaire, au fil de sa carrière Christophe Brusset a gravi tous les échelons des groupes alimentaires : acheteur, négociant, puis directeur des achats. Aujourd’hui, il a quitté l’industrie et publie Et maintenant, on mange quoi ? aux Éditions Flammarion. "Les supermarchés nous mettaient la pression pour baisser les prix. Donc on baissait les prix tout en baissant la qualité, mais personne n’était ému par ça et ne se remettait en cause. Avec le temps je me suis mis à ne plus manger mes produits et à les regarder différemment", a-t-il expliqué à Cécile de Ménibus dans la matinale de Sud Radio.

Satisfaire les supermarchés avant de penser aux consommateurs

Comme nous a expliqué Christophe Brusset, le premier client de l’industrie, c’est le supermarché et non pas le consommateur. Or, aujourd’hui on privilégie le prix. "On sait que le produit le moins cher est le produit de plus mauvaise qualité. Donc, on sait que pour baisser des prix, on va perdre en qualité. On sait qu’on met plus d’eau, on sait qu’on met plus d’additifs, on sait qu’on met des sous-produits, parfois on met même des produits non autorisés, ça se pratique énormément à grande échelle", a confié Christophe Brusset à Cécile de Ménibus.

Les politiques publiques contre l'obésité sont un enfumage

Interrogé sur la lutte contre l’obésité dont les pouvoirs publics parlent beaucoup, Christophe Brusset a incité les auditeurs à regarder les choses d’une manière lucide. "Il y a de beaux discours dans les règlements européens : on doit informer le consommateur honnêtement, on doit le protéger, c’est ce qui est affiché. Mais en réalité les politiques sont complètement main dans la main avec les lobbies, les industriels. On voit que les règles qui s’appliquent, tous les règlements, vont dans le sens des industriels", a-t-il déploré.

Cliquez ici pour écouter le podcast de "Cinq questions pour tout savoir" avec Cécile de Ménibus.

Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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