"On en est à un point où notre pouvoir d'achat est nul"
Selon l'instigateur du mouvement contre la hausse des carburants de Montpellier, "Les citoyens qui composent ce mouvement vont entre 18 et à peu près 65 ans. Ça regroupe un petit peu tout le monde, de toutes catégories sociales, de tous métiers. C'est vraiment une représentation de la population française, des citoyens français".
Des citoyens en colère, qui veulent s'impliquer pour une seule et même cause. "Comme beaucoup de Français, je ne boucle pas mes fins de mois. Plus je vois les gens autour de moi, plus je me rends compte que je ne suis pas la seule. On en est à un point où notre pouvoir d'achat est nul. Mes enfants arrivent derrière, et je me demande ce que je vais leur laisser... C'est pour ça que j'ai rejoint le mouvement" confie à John Bourgeois de Sud Radio cette mère de famille désormais au chômage, qui gère maintenant une bonne partie de la communication de ce collectif montpelliérain.
"Tout s'est organisé par groupe : il n'y a pas de chef"
Ces Français travaillent à l'image d'une petite entreprise structurée en fonction des compétences de chacun : "On a quelqu'un qui nous a proposé de nous faire des flyers et des pancartes. Un autre groupe s'est occupé de la partie banderole, slogan et on a une partie qui gère la sécurité. On a un ancien gendarme, un pompier. Tout s'est organisé par groupe : il n'y a pas de chef. On peut dire une entreprise à but non lucratif."
Il ne faut surtout pas leur parler de mouvement politique, ils ne se considèrent ni comme syndicat, ni comme association, ils espèrent simplement former le plus gros groupe possible, pour ces blocages du 17 novembre.