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Artisans, commerçants : le ras-le-bol des professionnels qui veulent survivre

Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE, était l’invité de Patrick Roger le 29 octobre dans l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

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Les chantiers du bâtiment entre pénurie de matières premières et manque de main d'œuvre, les retards sont énormes (Philippe Huguen - AFP).

Qu’est-ce que Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE, a compris aux annonces faites par Emmanuel Macron ?

Plus de trésorerie

"Pas grand chose, ce n’est pas clair du tout. On espère que les détails donnés par le Premier ministre vont arriver à nous rassurer, ou endiguer la phase de rébellion de beaucoup d’indépendants. Nous sommes inondés sur nos réseaux sociaux d’entrepreneurs jusqu’au-boutistes, qui n’ont plus aucune solution. Ils n’arrivent plus à manger, à maintenir leur outil de production. Ils ont pris en pleine face la fin des exonérations de charges, la fin du moratoire sur les loyers."

"Ils ont essayé de régulariser les dettes du premier confinement. Aujourd’hui, ils n’ont plus de trésorerie. Ils ont des chiffres d’affaires en baisse de 30 à 40% selon le secteur d’activité. Il y a une grosse inquiétude chez les fleuristes, chez les vendeurs de jouets. La semaine dernière, des adhérents expliquaient avoir commandé leur stock alors qu’ils font 80% de leur chiffre d’affaires sur novembre décembre. Ils vont faire quoi maintenant ?"

 

Des mesures d'urgence à prendre

Les artisans vont-ils pouvoir continuer de travailler ? "Oui a priori, ils ne seront pas listés dans la catégorie non essentielle. On aura besoin de plombiers, de peintres… Une entreprise du BTP qui a 30 salariés, sur la durée, elle a pour objectif de remplir son carnet de commandes entre 12 et 18 mois. Aujourd’hui, ils n’ont plus de chantier en cours. Le chômage partiel ne va pas suffire. Derrière, on va entrer sur des phases de licenciement assez massives."

"Le Président de la République ne nous a rassurés en rien", estime le secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE. "Le fonds de solidarité doit impacter toutes les entreprises de moins de 20 salariés, y compris les dirigeants en SAS et SASU, avec une condition d’éligibilité à 40% de baisse de chiffre d’affaires, et passer de 1500 à 3000 euros. On ne veut pas un abattement mais une exonération des charges sociales et fiscales. Le principe, c’est zéro recette zéro charge. Voilà les mesures d’urgence que l’on demande."

Retrouvez « C’est  à la une »  du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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